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 Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas]

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Pierre E. Janns
{ sweet little thing }
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Pierre E. Janns


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tu traînes où ? : Vous pourrez me trouver dans 'La première branche' là où je réside. Sinon, à l'école.
ton job ? : Je ne travaille point. Je suis un écolier.
ça gaz ? : Malheureusement, je ne peux vous dire oui.

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MessageSujet: Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas]   Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas] Icon_minitimeDim 2 Aoû - 14:00

Un matin que l'on pourrait considérer banal, normal dans cette demeure grande et riche. Cette maison où habitait l'une des plus riches familles de la ville. Une maison des plus magnifique oui, il fallait l'admettre mais, une maison heureuse ? Non, ou, en surface oui mais, lorsqu'on allait un peu plus loin dans les recherches, on comprenait facilement que quelque chose clochait à l'intérieur de cette belle demeure. Qui ou quoi clochait ? Et bien surement ce jeune homme endormit entre de doux draps, son visage caché dans son oreiller alors que le sommeil se faisait de moins en moins présent. D'ailleurs, le garçon bougea légèrement, laissant ses bras aller entourer son oreiller, le resserrant contre sa tête, comme pour pouvoir continuer à rester ainsi, allongé, endormit, bien. Malheureusement pour lui, cela ne pouvait continuer et, lorsque quelqu'un vint toquer à sa porte, le jeune ne put que soupirer doucement tout en se retournant dans son lit, enfouissant sa tête sous ses draps. Ne souhaitant pas sortir du sommeil. Malheureusement pour lui. Il allait falloir se lever. De nouveaux coups sur la porte raisonnèrent dans la chambre et ce, juste avant que celle-ci ne s'ouvre. Laissant entrer une femme d'âge mûre, ses cheveux grisonnant attaché en chignon alors qu'elle portait une longue robe chocolat ou par-dessus se trouvait un tablier blanc. La gouvernante du jeune homme. Parcourant quelques mètres dans la chambre, la femme prénommée Ivette alla ouvrir les rideaux de la chambre, laissant la lumière envahir celle-ci tandis qu'elle retournait vers le lit, attrapant sans douceur les draps qu'elle écarta rapidement du corps recroquevillé sur lui-même. Soupirant doucement, elle ne put s'empêcher de sourire en voyant tous les efforts que le jeune maître faisait pour garder un semblant de sommeil. Malheureusement, il devait se lever et c'est avec encore moins de douceur qu'elle attrapa l'oreiller du garçon. Se retrouvant le visage dans son matelas et sans draps, le jeune soupire tout en frissonnant. Il faisait plus chaud sous ses draps. Un nouveau soupire et il se retourna doucement. Laissant ses yeux s'entrouvrirent rapidement pour se poser quelques secondes sur Ivette avant de ce refermer.

- Jeune maître il est l'heure de se lever. Votre petit-déjeuner sera servi dans vingt-minute. Aller donc vous préparer je vous pris !

Un nouveau soupire et le garçon se retourna faisant dos à sa gouvernante. Il n'avait pas envie mais, vraiment pas envie de se lever. Un petit soupire et finalement, il se redressa doucement, laissant un petit sourire s'adresser à Ivette avant que celle-ci ne quitte la chambre, contente d'avoir réveillé le jeune homme en un rien de temps. Oui, d'habitude, le jeune maître comme elle l'appelait avait tendance à résister plus longtemps. Quittant la chambre, Ivette ferma la porte derrière elle, laissant le garçon à son intimité. Lorsqu'il fut à nouveau seul, Pierre posa son regard sur la fenêtre avant de se lever. Laissant son lit dans l'état actuel, Ivette viendrait lui faire, il le savait d'avance et, s'il le refaisait lui, quand il reviendrait, elle l'aurait tout de même refait. Enfin bon, marchant doucement jusqu'à sa salle de bain, il déposa rapidement son pyjama sur la panière de linge salle pour ensuite entrer dans la douche où il se leva rapidement. Profitant de cette agréable chaleur qui coulait de son corps. Il fallait l'avouer, c'était vraiment très agréable. Un petit soupire passa ses lèvres et, il éteignit l'eau, sortant de la cabine pour s'enrouler rapidement dans une serviette. Une fois qu'il eut fait ça, il retourna dans sa chambre où il attrapa ses vêtements. L'uniforme scolaire. Il n'aimait pas s'habiller de celui-ci. Depuis la crise, très peu d'enfants portaient cet uniforme et, il était très mal vu. Alors, avec ça sur le dos, Pierre savait pertinemment qu'il était très facile de reconnaître un élève d'un enfant non scolarisé. Il soupira. S'essuyant rapidement, il enfila rapidement ses vêtements, un boxer, un pantalon à pince noir, une chemise blanche, une cravate de la couleur de sa classe et de son âge, un pull sans manches avec un col en V le logo de l'école sur sa poitrine. Voilà, il était habillé. Il lui restait encore la veste noire avec le logo sur la poitrine mais, il ne la mettrait qu'en sortant. Ici, il faisait bien assez chaud ! Retournant dans la salle d'eau, il se coiffa rapidement et laissa une touche de parfum venir entourer sa gorge. Une fois ceci fait, il attrapa son cartable à la main et descendit dans le salon. Déposant son attaché caisse sur le sol avant d'aller à la salle à manger.

Rentrant doucement dans celle-ci, il fut surpris de voir sa mère. N'avait-elle pas un rendez-vous ce matin. Ne disant rien, il alla s'asseoir devant son petit-déjeuner jetant un rapide coup d'œil à l'horloge. Il devait se dépêcher sinon, il allait être en retard en cours ! Mangeant rapidement mais, tout en restant calme et polie, il finit par se redresser dix minutes plus tard, son petit-déjeuner avalé. Se tournant vers sa mère, il alla lui déposer un baiser sur la joue avant de quitter la pièce, enfilant sa veste et attrapant son cartable, le glissant dans sa main gauche, sans que sa mère ne s'en aperçoive ! Sinon, elle allait encore lui dire qu'il ne devait pas utiliser sa main gauche ! Chose qui lui passait par une oreille et ressortait par l'autre. Il en avait d'ailleurs plus que marre de ses remontrances absurdes ! Bref, sortant de la maison, il se mit en marche vers l'école, ne faisant pas attention aux regards qu'on lui jetait. Par chance, il croisa un camarade de classe et se mit alors à discuter avec lui. Oubliant ainsi les regards mauvais que beaucoup leurs lançaient ! Pierre savait pourquoi on les regardait ainsi. Il comprenait d'ailleurs ces personnes ! Lui aussi aurait du mal à voir un enfant scolarisé alors que le sien ne le peut plus par manque de moyen ! Ici, tout profitait aux riches, les autres...les autres se contentaient de mourir de faim ! Soupirant doucement, Pierre sortit rapidement de ses pensées pour entrer dans l'école puis dans la salle de classe. Là où la journée commença. Calme, ennuyante. Comme d'habitude. D'ailleurs, au milieu de l'après-midi, Pierre lâcha complètement, il n'en pouvait plus de ses cours dicté par l'ordre ! Il n'en pouvait plus d'entendre toujours la même chose à une époque différente... Son regard se perdant sur le paysage qui lui faisait face par la fenêtre, il fut contentent d'entendre la voix du professeur annoncer qu'il allait ramasser les devoirs puis qu'ensuite, les cours seraient terminés. Enfin ! Se retournant vers la classe, il attrapa avec délicatesse les feuilles qu'il avait utilisé pour son devoir et les tendis au professeur lorsqu'il passa à son niveau. Une fois ceci fait, il rangea calmement ses affaires dans son attaché caisse et se redressa. Marchant vers la sortie, devancé par quelques élèves pressés par un quelque conque dîné d'affaire de leurs parents. Un nouveau soupire.

Il trouvait sa vie d'un ennui ! Tellement droite, carrée, dictée par des règles qui ne représentaient presque plus rien pour la majorité des habitants. Ces habitants qui mourraient dans la famine. Un soupire et, il prit la direction de chez lui. Souhaitant arriver sans vraiment le vouloir également. Il savait qu'une fois rentrer tout recommencerait. Les discutions stériles avec ses parents. Les piques de son père. Les colères de sa mère face au fait qu'il soit gaucher. Bref, des choses bien inutiles et chiantes ! Il fallait voir la vérité en face ! Pierre n'avait jamais le droit de faire quelque chose de normal ! Il ne pouvait jamais aller s'amuser comme pouvait le faire d'autre adolescent de son âge. Il n'avait pas le droit de penser aux filles autrement qu'avec galanterie. Il n'avait pas le droit d'être anormal, chose qu'il était puisque ce n'était pas aux filles qu'il souhaitait penser mais, aux hommes. Il ne pouvait embrasser quelqu'un par jeux. Il ne pouvait prendre quelqu'un dans ses bras par tendresse ou amitié. Non, rien, absolument rien. Toujours cette vie stérile de tout ! Toujours cette vie toute tracée où il devrait se marier avec une telle pour avoir un héritier, où il devrait prendre la suite de son père. Pierre soupira, il commençait vraiment à en avoir marre !

Alors qu'il tournait pour aller chercher la place principale, il sentit quelque chose le tirer vers l'arrière, là où se trouvait une petite ruelle sombre qui reliait la troisième branche à une branche adjacente plus vile et plus sombre encore… Ouvrant de grands yeux, il se retrouva rapidement plaqué contre un mur. Deux jeunes hommes faces à lui. Des garçons qui n'avaient pas l'air très agréables. Grimaçant légèrement, Pierre savait qu'il était à nouveau dans les ennuis ! Ca lui arrivait souvent, il si était habitué mais, se faire frapper n'était jamais une chose agréable et d'ailleurs, lorsqu'il vit le coup partir vers son visage, il se baissa rapidement, titubant vers le côté pour s'éloigner de ces garçons. Mais, malheureusement, ceux-ci étaient tenaces et en plus, Pierre avait un peu plus énervé le chef. Qui, malheureusement pour lui s'était prit le mur lorsque Pierre avait évité son coup. Tremblant de peur, Pierre n'eut d'autres idées que de se mettre à courir, entendant des ricanements dans son dos alors qu'une main venait de lui toucher l'épaule. Se retournant tout aussi vite, terrorisé, le jeune homme commença à balancer son cartable face à lui, essayant de chasser les garçons.

- Ne me touchez pas ! Ne me touchez pas !

Malheureusement, ils n'étaient pas du même avis que lui et, son cartable fut rapidement attrapé pour être balancé un peu plus loin alors qu'un coup venait de toucher sa joue, faisant tituber Pierre qui tomba au sol sous le choc, tremblant comme une feuille. Pourquoi ? Pourquoi devait-on s'en prendre qu'à lui et seulement lui ? Se protégeant du mieux qu'il le pouvait, il entendit les insultes s'égarer dans l'air alors que les coups fusaient sur son corps, des pieds, des poings. Pierre n'arrivait à rien sauf à crier alors qu'il essayait de s'échapper, sans succès. Finalement, au bout d'une quinzaine de minutes, les garçons partirent en laissant une dernière insulte lui arriver en plein visage.

Là, allongé sur le sol sale, Pierre gémissait de douleur. Il avait mal, trop mal. Bougeant légèrement pour essayer de se relever, il ne put que s'attirer douleur et gémissements. Alors, restant là, sans bouger, il laissa des larmes de haine, de frustration et de douleur couler le long de son visage meurtrit. Doucement, ses bras entourèrent son ventre abimé, douloureux ou quelques côtes devaient surement avoir cédées sous les coups de pieds. Gémissant à nouveau, une toux vient emplir sa gorge lui arrachant des piques de douleur dans tout le corps alors que sa toux laissait entrevoir du sang, sang qui donnait à sa bouche un goût métallique que Pierre détestait particulièrement. Par chance, la toux ne dura pas longtemps et, il put se calmer. Soufflant doucement alors que ses gémissants ne cessaient de passer au travers de ses lèvres. Il avait tellement mal. Fermant les yeux quelques instants, il ne tarda pas à les ouvrirent. Il avait peur, bien trop peur pour se permettre de tomber inconscient. Il ne voulait pas qu'on lui fasse plus mal encore....


[O_O .... un roman ! Je viens d'écrire un roman en plus, je suis sûr que c'est nul !]
[Et voilà le premier rp d'Amber !!!!!!!]


Dernière édition par Pierre E. Janns le Jeu 17 Sep - 20:48, édité 1 fois
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Judas Engelnacht

Judas Engelnacht


Masculin Messages : 15
Date d'inscription : 25/08/2009
tu traînes où ? : quelques part par là...
ton job ? : écrivain de génie...
ça gaz ? : euhrf, ouais, sans doute...

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MessageSujet: Re: Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas]   Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas] Icon_minitimeJeu 27 Aoû - 6:39

Allez, encore cinq minutes après j'y vais. Il faut bien que je termine cette phrase sinon je vais encore l'oublier ! Là, voilà, quelle heure est-il ? Ah, déjà ? zuuut ! Non, c'est vrai, cette montre est en retard, oui, voilà, c'est la montre qui est en retard, pas moi... Cette phrase sonne bien, attendez, je vais la noter là, comme ça je ne risque pas de l'oublier, comme la dernière fois. Après tout, si je suis en retard de cinq petites minutes, ce ne sera pas trop grave... pensait Judas tandis qu'il jetait une énième cigarette dans son cendrier déjà plein et fumant, empestant la salle entière de l'odeur du tabac refroidi. Il avait encore passé la nuit à écrire dans sa chambre, à la lumière d'un néon grésillant qui le plongeait dés fois dans le noir le plus complet pendant de longues minutes. Les épaves de briques de lait et des tasses de café très fort reposaient entre les feuilles volantes et couvertes d'écriture de son nouveau manuscrit. Il ne savait pas exactement ce qu'il voulait écrire cette fois-ci, pour achever son troisième roman et se contentait de suivre ses envies passagères et folles. Tout plutôt que de passer des nuits à se tourner et se retourner dans son lit, tourmenté par l'idée de la page vide.
Mais il était définitivement l'heure d'y aller, sinon il allait rater le premier cours pour lequel il avait assidument préparé le contrôle. Judas soupira en levant les yeux aux ciel et renversa toutes les pages qu'il avait écrites dans la nuit. En ce moment, il n'arrivait à rien de bon, quelques fois, il se demandait même à quoi bon essayer ! Mais l'appel du stylo était toujours plus fort que le désespoir et il savait bien qu'il s'y remettrais bien un jour. Pour l'instant, ce n'était pas vraiment le moment : il n'avait plus que dix minutes pour se préparer et manger quelque chose avant d'être en retard. Le jeune homme se débarrassa donc du boxer, seul vêtement qu'il pouvait supporter quand il écrivait, et plongea dans la douche, sous l'eau glacée. Il massa longuement sa nuque et ses épaules endolories à cause de sa mauvaise position et grommela en sortant de la douche. Judas se sécha en cherchant des vêtements convenables et lavés pour aller en cours et descendit dans la cuisine en finissant de s'habiller.
Son père venait apparemment de se lever et cherchait le café dans l'armoire. Café qu'avait fini son fils au passage mais Judas se contenta d'hausser les épaules quand son père l'accusa. Le jeune écrivain ouvrit le frigo et, après avoir farfouillé dans les produits de beauté de ses soeurs, il trouva enfin quelque chose de comestible sous le nom d'un hot-dog. Soit, pour un petit déjeuner, il y a beaucoup mieux, mais que voulez-vous : Bela mère étant partie ainsi que tous les domestiques kuntiens, il ne restait plus grand monde pour réserver à Judas un petit déjeuner à emporter. Il se contenta donc de saluer son père, de saisir son sac et son hot-dog qu'il dégusta en chemin.

La journée fut, comment dire, tout à fait banale. Ah non, les cours de mathématiques avaient été encore plus ennuyeux que d'habitude. Oui, c'était possible après tout ! Judas avait beau essayer d'ouvrir les yeux, de se mettre des baffes mentales ou de prendre des vitamines qui traînaient dans son sac, les effets de ses dernières nuits blanches commençaient à se faire sentir. Un jour, il aurait un rythme de vie normal... Un jour... Et puis, il y avait aussi eu cette fille... Oui, parfaitement, c'était une fille cette fois-ci (le mois dernier c'était un garçon) qui le collait et le caressait comme si elle n'avait pas touché un homme depuis des mois. Cela l'avait plongé dans des abîmes de perplexité : il ne se souvenait pas vraiment s'être mis avec une fille ces derniers temps... A moins que... Oh, il avait encore oublié et quand il avait demandé à un des amis de cette fille, il s'était contenté de rire de lui. Judas avait été plongé dans ses pensées une bonne partie de l'après-midi : sortait-il avec cette fille ou bien tentait-elle une tactique d'approche. Pas que ça soit important à ses yeux, mais Judas, même s'il était oublieux, ne voulait pas être trop méchant envers la demoiselle en question en confondant son nom ou bien l'état de leur relation. Effectivement, c'était grave au point que l'écrivain ne se souvenait plus du tout du nom de cette jeune femme. Il s'était pourtant dit qu'il n'aimait pas les blond(e)s, alors il ne devait pas vraiment sortir avec elle, si ?
La cloche de la dernière heure sonna et ce fut avec soulagement que le jeune homme s'empressa de sortir de l'établissement. Il devrait plutôt éviter de traîner dans les mêmes coins que cette fille avant qu'il eut trouvé tous les renseignements nécessaires à une conversation acceptable. Mis à part cet incident, il était plutôt fier de sa journée et en particulier de son dernier contrôle. La soirée s'annonçait d'ailleurs paisible, enfin, autant que puisse l'être une soirée à Amber, au-dessus d'un petit magasin de bidouillage informatique dont la nouveauté avait attiré les bandes de casseurs ou des cambrioleurs. Judas sortit de l'établissement qu'on nommait soit 'lycée' soit 'prison' selon les élèves et s'adossa à un mur pour allumer sa cigarette. Aaaah, cette odeur lui avait diablement manquée toute la journée tout de même ! Il ferma un instant les yeux pour apprécier l'odeur si inspiratrice et réconfortante mais ne tarda pas à les rouvrir quand il entendit la voix de... enfin, vous savez, de... de la fille qui le draguait ou avait qui il était en tout cas. Ce n'était pas du tout une bonne chose de rester dans le coin : il allait encore faire une gaffe en mélangeant son prénom et tout un tas de choses censées être très importantes. Le jeune homme, utilisant toute sa discrétion, se faufila dans la foule des lycéens quittant le lycée et s'enfonça dans les ruelles sombres et si connues de la Troisième Branche.

Ce fut donc au détour de l'une d'elle qu'il entendit des cris et des bruits de coups. Encore un réglement de comptes entre bandes sans doute. C'était malheureux à dire, mais Judas y était habitué, comme la plupart des citoyens d'Amber, même si ceux-ci ne voulaient pas l'admettre. Le jeune homme n'avait qu'une seule hâte : faire sortir la ville de toute cette violence ou au moins la marginaliser, la minimiser... Mais était-ce seulement possible ? Un homme avec un stylo et du papier avait-il ce pouvoir dans une ville où, même les gens avec des armes ne l'avaient pas... Ou ne cherchaient pas vraiment à l'avoir en tout cas, il fallait dire. Ce fut un infime détail qui retint l'attention du jeune homme : les cris de la victime étaient bien plus juvéniles qu'ils ne l'étaient normalement. Il fronça les sourcils : étrange pour quelqu'un qui avait des choses à se reprocher, même s'il ne faut pas se fier aux apparences. Or, le temps qu'il arrive à la hauteur des agresseurs, qui croyaient qu'il ne ferait que passer à côté d'eux en leur faisant une petite leçon de morale, les malfaiteurs s'étaient enfuis, apparemment content de leur 'oeuvre'. L'héritier Engelnacht hésita. Si cela se trouvait, leur victime n'était pas innocente du tout : il faisait vraiment noir dans ces ruelles et il n'avait pas pu voir le visage de la 'victime'... Après un moment d'hésitation, Judas secoua la tête et fit quelques pas vers la personne qui était toujours à terre : après tout, si elle ne se relevait pas, c'était qu'elle était sérieusement amochée ou peu habituée à ce genre d'agression. L'écrivain s'arrêta à sa hauteur et fut consterné de voir sous ses yeux un jeune homme à l'apparence tout à fait innocente. Une proie de choix pour les grandes brutes qui se déplaçaient en bande dans les rues... Il soupira et passa sa main dans ses cheveux déjà ébourrifés. Quels lâches... L'écrivain s'agenouilla donc devant le jeune homme en rejetant son sac qui le gênait avec un claquement de langue qui traduisait son énervement. Quel était l'intérêt exact de s'acharner sur un garçon qui n'avait sûrement rien demandé ?

- [color=cyan]Hey[/color], fit-il doucement, [color=cyan]pas trop mal ?[/color]

Ceci dit, Judas était presque sûr qu'il devait souffrir quelque chose proche du martyr. Il l'aida doucement à se mettre en position assise, adossé contre le mur. Il fallait bien une espèce de justice en ce bas monde et ce n'était pas vraiment humain de passer comme s'il n'avait rien vu... L'écrivain essuya doucement le sang qui coulait de la bouche du jeune homme et des différentes plaies de son visage. Pour le coup, ils ne l'avaient pas raté ! Pourquoi tant d'acharnement ? Judas offrit un sourire peiné au jeune homme :

[color=cyan]- Ce serait peu dire qu'ils ne t'ont pas loupé ! Ils te cherchaient quoi exactement ?[/color]

La question était un peu curieuse, mais Judas ne s'était jamais retrouvé dans une telle situation et espérait ne pas être trop brutal ou trop maladroit. Il voulait juste faire le bien, même si ce but était un peu vain dans une cité comme Amber.

[voilà, je m'incruste honteusement ! ^^]
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Pierre E. Janns
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Pierre E. Janns


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MessageSujet: Re: Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas]   Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas] Icon_minitimeVen 28 Aoû - 15:05

Parfois il priait pour pouvoir changer de vie. Etait-il lâche ? Etait-ce de la lâcheté son envie de quitter ce monde beaucoup trop doré pour lui ? Il ne savait pas mais, en ce moment, il se disait qu'il aurait tant aimé ne pas être ce qu'il était. Il souhaitait temps changer, découvrir autre chose, un autre monde mais, non, il n'y arrivait pas et, voilà ce qu'il récoltait ! Il était là, allongé sur le sol dur, son corps meurtrit et endoloris. Il souffrait le martyr. Ses côtes devaient être cassées, son visage enflait et bleuissait à vu d'œil alors que son ventre lui faisait trop mal pour qu'il arrive à respirer correctement. Ils ne l'avaient pas loupé. S'il aurait pu, il aurait soupiré. De lassitude. Il était tellement habitué à cela enfin, en quelque sorte. Aujourd'hui, ils étaient allés particulièrement fort. Pourquoi ? Tout simplement, car, ce n'étaient pas les mêmes, qu'ils étaient moins gentils que ceux de d'habitude... Essayant de bouger légèrement, il ne put que gémir de douleur alors que tout son corps souhaitait du repos. Ce que Pierre ne lui permettait pas. Jamais il ne tomberait inconscient. Pas là, pas seul. Il ne voulait pas à nouveau se faire frapper. Il ne survivrait surement pas ! Une toux passa ses lèvres et ce, au même moment où des pas se rapprochèrent de lui. Chose qu'il n'avait pas entendu. Chose qu'il ne discernait pas tellement son esprit était embrumé.

Des paroles arrivèrent à ses oreilles et, il sursauta. Que ? Qui ? Il ne l’avait pas vu. Oui, il avait été sur le point de tomber inconscient mais, par chance cette voix l’avait sortit de sa léthargie. Le ramenant sur la terre ferme, là, allongé sur le sol, blessé et un jeune homme devant lui. Pierre aurait pu essayer de fuir mais, non, cela lui en était impossible. La douleur beaucoup trop forte dans son corps. Alors, il se contenta de tourner son regard vers l’inconnu, essayant de comprendre les paroles qu’on lui disait. Mais, non, il n’y arrivait pas. La seule chose qu’il comprenait c’était que le garçon voulait l’aider. Enfin, il croyait. Sinon, pourquoi l’avait-il relevé ? D’ailleurs, cette action eut pour effet de lui faire lâcher un cri douloureux alors qu’une de ses mains, faiblement alla tenir ses côtes. Il avait mal, son souffle était court et, il ne comprenait plus ce qu’il se passait autour de lui. Les paroles étaient telles des bourdonnements alors que ses yeux devenaient de plus en plus flous.

Le ciel était d’un magnifique bleu, brillant et doux. Un bleu qui accompagnait à merveille cet astre doré qui brillait de toute sa splendeur. Chaud et doux, il laissant ses rayons venir bronzer la peau des personnes allongées dans cette herbe touffus et verte. Cela avait l’air si bien, si beau. Un rire se fit entendre et là, on pouvait voir un jeune homme courir avec un chien, jouant tel un enfant sous le soleil et le vent qui faisait du temps la chose la plus agréable de la journée. Puis, le garçon s’arrêta et ses yeux se fixèrent sur le ciel, tendant doucement sa main vers lui, comme pour le toucher, l’apprécier…

Se furent des mots qui le ramenèrent sur Amber. Une question. Une question que Pierre n’avait absolument pas comprit et, cela devait se voir à l’expression qu’affichait son visage enfin, peut être pas finalement. Son visage était tellement meurtrit et bleui qu’on remarquait à peine ses yeux perdus. Pourtant, ils étaient bels et bien là. La toux revint, douloureuse, amer et métallique, laissant du sang glisser entre les lèvres du jeune homme. Il n’aimait pas. Ce goût, il le détestait.

Ce fut la chose de trop. Pierre arrêta tout mouvement au milieu de sa toux. Son corps se tendant alors que sa respiration fut coupée. Ses yeux se fermèrent et il tomba en avant. Son corps inerte et son esprit partit. Il était tombé dans l’inconscience. Il n’avait pas pu supporter plus. Il avait été trop faible. Comme toutes les fois, il avait été trop faible. Pourquoi ? Pourquoi n’était-il pas aussi fort que les autres ? Pourquoi n’arrivait-il pas à faire ce qu’il voulait de sa vie ? Pourquoi ne pouvait-il pas fuir ? La peur ? Oui, surement. Pierre savait qu’il avait peur de faire le grand saut. Le saut qui le mènerait dans un monde inconnu. Lui, il était né dans les paillettes et, il devait y mourir. Malheureusement, il ne voulait pas de ça. Non, il voulait voir le ciel et le soleil. Il voulait connaître l’amour et l’amitié. Il voulait connaître le désir et le plaisir. Il était un garçon, un adolescent et, on lui interdisait de faire ce que n’importe quel garçon de son âge faisait. Et, il en souffrait. Il souffrait de vivre dans cette prison d’or et, d’ailleurs, malgré la bizarrerie de la chose, il se sentait libre lorsqu’on venait le frapper. Il se sentait quelqu’un d’autre malgré les raisons de ces agressements. Il sentait la douleur le parcourir et alors, il savait que son destin n’était pas celui que son père lui avait tracé. Oui, il savait mais, quand ? Quand ce destin se mettra en route ? Quand sa vie se mettra à changer ?

Tout n'était que noirceur autour de Pierre et, il ne savait ni ce qu'il se passait, ni ce qu'il devenait. Cet inconnu était-il en train de l'aider ou de profiter de lui ? Il ne le savait pas. En fait, il ne savait plus rien. Son esprit était trop embrouillé pour comprendre quelque chose. Tout se mélangeait dans ce trou noir, tout ne faisait qu'un pour ressortir en image bizarre, en cauchemars. Il souhaitait se réveiller mais, non, son corps ne pouvait se le permettre alors, il se contentait de faire subir l'assaut de cauchemar. Ces cauchemars si spéciaux où il n'était plus sur Amber sans vraiment l'avoir quitté. C'était incompréhensible et pourtant, s'en était dur et douloureux. C'était bizarre. Puis, au bout d'un long moment, les cauchemars s'atténuèrent. Pourquoi ? Comment ? Pierre ne le savait pas mais, la noirceur s'éclaircit peu à peu et pour finalement s'arrêter sur le gris. Allait-il se réveiller ? Surement, la douleur était revenue alors oui, il allait surement se réveiller. Et d'ailleurs, il en avait peur. Maintenant qu'il avait quelque peu retrouvé ses esprits, il avait peur de se réveiller. Peur de se trouver dans un endroit qui lui était totalement inconnu et hostile peur que...

Doucement, ses yeux s’ouvrirent, des gémissements passant ses lèvres…

[O_O c'est super nul T___T pardon.]
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Judas Engelnacht

Judas Engelnacht


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MessageSujet: Re: Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas]   Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas] Icon_minitimeVen 28 Aoû - 23:39

Le jeune homme était assez mal en point. Ce n'était pas l'oeuvre de simples racketteurs, pour sûr. Bon, à vrai dire, les racketteurs ici étaient assez violents, mais le fait de se trouver par ici refroidissait les ardeurs de certains. Même si c'était une ruelle sombre, même si c'était un jeune homme seul, on était dans la Troisième Branche, pas très loin du lycée. Oh et puis, que lui importait après tout qui l'ai agressé ? Tout le monde agressait tout le monde désormais : à croire que la violence était devenue une mode. Ce qui était en son pouvoir, par contre, c'était de l'aider. De réparer le mal occasionné par ces deux stupides lâches. Il est tellement plus facile de faire le mal que le bien... Judas se demandait si c'était la même chose là-haut. Sans doute y avait-il aussi des agresseurs mais peut-être étaient-ils moins lâches ? Le jeune homme secoua la tête : ce n'était pas vraiment le moment de penser à ça : le jeune homme qu'il venait d'asseoir criait de douleur. Il ne savait pas que c'était aussi grave ! Mais qu'avait-il bien fait pour mériter cela ?! Rien... Rien, Judas le savait au fond... Il existait tout simplement et son existence avait croisé les leurs.
L'écrivain analysa les lieux aux alentours. Le bout de cette ruelle les emmènerait le long d'un plus grand boulevard à une des heures de pointe. Ce n'était pas vraiment une bonne idée d'y amener de toute urgence quelqu'un. L'indifférence des gens serait capable de le ralentir plus qu'autre chose. Il valait donc mieux suivre les étroites ruelles sombres, enchevêtrées et malfamées pour rester plus discret et arriver chez lui sans encombres. Car les personnes qui oseraient s'interesser de trop près à eux deux finiraient bien par le reconnaître : malgré tout, il était sans doute mieux connu ici-bas que dans les soi-disant cercles littéraires. Au pire, il leur dirait de dégager, en espérant ne pas avoir trop de problèmes après.

Il saisit donc doucement le jeune homme, en espérant qu'il ne s'inquiète pas trop car, visiblement, il ne comprenait pas grave chose à ce qu'il lui disait tout à l'heure. Il passa donc un bras sous ses genoux et l'autre derrière ses épaules, en espérant n'appuyer sur aucune des blessures qu'il avait reçue. Et en fait, c'est qu'il du faire car, avant même qu'il ne puisse le soulever de terre, le jeune homme tomba inconscient, la tête sur son épaule. Judas le souleva donc, se redressant et assurant sa prise sur le blessé, ramassant son sac du bout du pied. Il eut un petit sourire à la fois gêné et content : il pouvait sauver des personnes lui-aussi, et pas seulement une plume à la main.
Il ne tarda pas à se mettre en marche, serrant le plus doucement mais fermement possible le corps contre lui, faisant bien attention où il mettait les pieds pour leur éviter une chute qui serait sans doute très douloureuse et pas seulement pour lui. D'un côté, il se sentait complètement fou : ramener un complet inconnu chez lui pour le soigner et l'aider relevait de l'absurde, mais de l'autre côté, il se sentait assez heureux : il avait fait une action humaine, et il devait en être fier. Il redressait un peu l'honneur de cette ville où tous les jours, des jeunes hommes comme lui devaient être victimes de la violence des uns et de l'indifférence des autres. Mais lui ne serait pas du nombre : il avait croisé une personne en danger, il devait bien l'aider ! Alors, de nombreuses questions vinrent : qui était-il ? il ne savait pas son nom, tien... Ni d'où il venait, ni ce qu'il faisait là, ni où il habitait... Il se promis de lui poser toutes ses questions une fois qu'il serait plus en forme : pour le ramener chez lui, sans encombres cette fois-ci. Il était presque sûr d'avoir une surprise ! Bonne ou mauvaise, il ne savait pas vraiment, mais surprise il y aurait. Judas arriva un quart d'heure après chez lui et farfouilla tant bien que mal dans son sac pour trouver sa clé. Il dû même asseoir le blessé pour la trouver et ouvrir la porte de derrière.

La maison était plongée dans l'obscurité : sa mère était partie il y avait longtemps avec un autre homme, son père travaillait encore dans son petit magasin et ses deux soeurs venaient juste de partir pour une quelconque soirée mondaine. L'écrivain soupira : au moins, il n'aurait aucune explication à fournir. De toutes façons, il doutait de l'intérêt de sa famille sur ce qu'il faisait. L'écrivain reprit donc le jeune homme, l'entraînant à l'intérieur et l'emmenant dans sa chambre. Il fallait l'admettre : il se sentait un peu étrange de ramener un inconnu dans sa chambre vers le début de la nuit, mais il ne pouvait tout de même pas le laisser crever dans la ruelle sombre... Aucun humain ne méritait cela.
Alors, il allongea le jeune homme sur les draps défaits et alla chercher une serviette imbibée d'eau chaude pour nettoyer un peu tout le sang qui coulait encore sur son visage. Une fois le visage découvert, il put plus facilement découvrir les plaies et les désinfecter avant d'y mettre quelques pansements. Judas, à un moment, l'avait presque cru mort lorsqu'il ne perçut aucune réaction aux quelques gouttes d'alcool qu'il déposa sur sa peau fragile, mais finalement son souffle lent le rassura. Il était simplement inconscient et allait se réveiller dans quelques instants. En attendant, l'écrivain se demandait s'il devait l'emmener à l'hôpital. Après tout, le jeune homme avait sans doute des côtes cassées et il n'était pas médecin... Et ses parents ? S'inquiétaient-ils pour lui ? Il soupira et alla chercher de l'eau à la cuisine pour quand l'autre se réveillerait. Il espérait qu'il n'aurait pas trop mal... Une fois cela fait, il saisit le sac que le garçon transportait avec lui, le posant sur ses genoux et l'ouvrit. Il y avait tous les livres qu'une étudiant se devait de transporter : il suivait donc les cours et devait, pour cela, faire partie d'une famille assez riche. Il n'avait cependant pas beaucoup d'argent, en tout cas, pas assez pour s'enfuir ou quoique se soit : ils devaient donc être possessifs ou très protecteurs. C'était un assez mauvais signe. En fouillant un peu plus dans le porte-monnaie, il découvrit une pièce d'identité : Pierre-Emmanuel Janns. Un Janns... Il connaissait, comme tout le monde, cette famille puissante et respectée. C'était donc un des leurs qu'il venait de secourir. Il eut un petit sourire : le voici transformé en héros sauveteur d'héritiers. Que de problèmes s'annonçaient quand il s'agirait de le ramener... Mais il ne regrettait pas de l'avoir sauvé : fut-il un mendiant ou un Janns, après tout, il restait un être humain. Même s'il avait douté dès fois que les Janns soient des humains. Judas arrêta donc de fouiller dans le sac, remis tout en place, le referma et le reposa.
Tout ce stress lui avait donné l'envie de fumer un peu. Il sortit donc son paquet de cigarettes et en alluma une avec son briquet, faisant bien attention à fumer près de la fenêtre pour ne pas envoyer sa fumée sur le jeune homme. Il doutait fortement qu'il puisse aimer cette odeur. Son regard parcouru un instant le visage du jeune homme, enfin, de Pierre-Emmanuel. Il n'était pas moche, il devait l'avouer et il avait l'air bien plus simple et sans doute plus sympathique que les rares Janns qu'il avait rencontrés. Il était possible aussi qu'il soit différent : on a beau être élevé par une grande famille, on n'en devient pas forcément hautain. Judas le savait bien, lui... Un petit sourire traversa ses lèvres et il corna une feuille couverte d'écriture de sa main gauche : quoiqu'il pouvait se passer, il l'avait presque sauvé, il était content d'avoir pu aider plus concrètement...

Un gémissement venant du lit le ramena à la réalité et il jeta sa cigarette dans la rue, renferma les fenêtres et se rendit au chevet du jeune homme, le verre d'eau à la main.
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MessageSujet: Re: Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas]   Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas] Icon_minitimeSam 29 Aoû - 10:50

La noirceur l’entourait. Il était perdu dans un puis sans fond, laissant l’inconscience l’entourer Ne sachant ni où ni avec qui il était. Ne sachant aucunement ce qu’il se passait autour de lui. La seule chose qu’il savait, malgré l’inconscience, c’était la douleur qui lui envahissait le corps. Cette douleur lancinante et puissante. Il ne l’aimait pas. Mais, s’il la ressentait aussi forte, n’allait-il pas se réveiller ? Et bien si, les premiers signes de son réveil se mirent doucement en place, laissant de fins gémissements franchir les lèvres du garçon alors que doucement, son souffle devint plus vif et plus difficile. Puis, doucement, il bougea, se décalant légèrement dans le lit alors que ses yeux se mirent à bouger. Doucement, sans s’ouvrirent. Il lui fallait un peu de temps. On ne sort pas de suite d’une inconscience. D’ailleurs, ce ne fut qu’au bout de plusieurs minutes que ses yeux finirent par s’ouvrir. Un puissant gémissement de douleur passant ses lèvres alors que ses yeux cherchaient où il était d’ailleurs. Pierre avait peur. Enfin, il ne reconnaissait aucunement l’endroit où il était et si… et si on l’avait kidnappé ? Non, impossible, ce garçon qu’il avait vu avant de s’évanouir, il n’était pas comme cela. Tournant doucement son visage de l’autre côté du lit, il le vit. Là, assis prêt de lui, un verre d'eau dans sa main. Oh, il l'avait aidé ? Doucement, une de ses mains se leva pour aller vers son visage, allant toucher le sang qu'il y avait sur sa joue. Plus rien. Merci. Oui, il ne pouvait que le remercier. Enfin, pour l'instant, il n'arriverait pas à parler, ses côtes le faisant bien trop souffrir, par contre, de l'eau, il en voulait bien. Son bras se tendit doucement vers le verre d'eau, pour faire comprendre au garçon qu'il voulait bien boire un peu. Tout seul ? Non, il ne s'en sentait pas capable, alors, il laissa le jeune homme le faire boire. Le liquide transparent est frais coulant doucement dans sa gorge et quelque peu sur son menton. Pierre faisait tout pour avaler de son mieux mais, c'était douloureux. Ses côtes étaient cassées et, au moindre mouvement il avait mal. Enfin, il finit par boire le verre entier. Se laissant retomber sur l'oreiller. Un peu mieux après avoir bu. Il s'était sentit tellement sec à son réveil. Et puis, il y avait également eu ce goût. Le sang, il n'aimait pas son goût et sa bouche en avait été remplie. Pierre soupira doucement.

- …mer…merci…

Que dire d’autre ? Il n’y avait rien d’autre à dire. Il l’avait aidé, sauvé, alors, il ne pouvait que le remercier. Le regard de Pierre glissa lentement sur le visage du jeune inconnu, le détaillant rapidement. Avant de se perdre dans son regard. Si beau. Cet homme avait de magnifiques yeux. D’ailleurs, Pierre eu bien du mal à les abandonner, détournant doucement son regard pour le fixer sur le plafond. Ne sachant vraiment pas quoi faire. D’ailleurs ce ne fut qu’à cet instant qu’il se rappela ses parents et, malgré lui, il se redressa d’un bon, sentant son corps se briser en mille avant de laisser un cri glisser dans l’air avant que son corps ne retombe sur le lit. Gémissent lentement, Pierre ferma les yeux. Il avait vraiment mal. Il ne pourrait pas bouger, pas avant un moment alors, pour l’instant, au diable ses parents, il se reposait.

- Vous…vous vous appelez comment ?

Ses noisettes se rouvrirent pour aller se fixer sur l'inconnu. D'ailleurs, Pierre se demanda pourquoi il l'avait vouvoyé ! Une habitude ? Oui, se devait-être cela, même chez le tutoiement n'était pas permis alors, pour perdre cette habitude, il lui faudrait surement du temps ou alors, l'autorisation du dénommé. Enfin bon, Pierre soupira doucement, lui créant une grimace de douleur. Ils n'y étaient vraiment pas allés de main morte ! Si seulement il savait se défendre. Au moins rien qu'un peu. Mais non, cela lui était interdit comme beaucoup de choses. En fait, s'il pensait vraiment, il se rendait à quel point tout lui était interdit. Il n'avait le droit de rien faire. Ses journées étaient composées d'école, de diner, de devoir, de réunions, et de soirée. C'était une vie cadrée mais, d'un ennui. Les yeux de Pierre se voilèrent doucement. Pourquoi ? Pourquoi ne pouvait-il pas faire comme les autres garçons de son âge ? Il se sentait si mal lorsqu'il se rendait compte qu'à son âge, il n'avait jamais rien connu et ce par interdiction ! Que ce soit un premier baiser, une première étreinte ou même....ou même quelque chose de bien plus important. Il allait avoir dix-huit ans et il ne savait rien de son corps, il ne connaissait ni le plaisir ni le désir, il ne savait pas ce qu'était une érection... Il en avait honte. Mais, à chaque fois que l'envie de découvrir, d'essayer lui venait, son père ou sa mère arrivait, lui faisant un sermon sur le fait de ne pas penser aux filles, de ne les considérer qu'avec galanterie. Pfff. N'importe quoi ! Et puis, si c'était aux filles qu'il pensait, il n'irait pas très loin !!

Des mots. Des paroles. On venait de lui parler. Unh ? Quoi ?! Pierre sortit d’un seul coup de ses pensées quelque peu déprimantes et se tourna vers le jeune homme. Cherchant à savoir ce qu’il lui avait dit. Mais, non, rien. Il ne l’avait pas entendu ou, il n’y avait pas fait attention.


- Je…pardon…je…j’ai pas compris….pardon...

Et voilà, elle était revenue. Cette sensation de ne rien faire correctement. Cette envie de fuir et de se terrer après avoir commis une erreur. Mais, était-ce vraiment une erreur ? Pierre se détourna quelques instants avant de poser à nouveau ses yeux sur le jeune homme, glissant une nouvelle fois son regard sur son visage avant de se perdre dans ses yeux. Il ne savait pas pourquoi mais, il se sentait attiré par ses deux yeux à la couleur envoutant et magnifique. Oui, magnifique et encore, ce mot était bien faible pour décrire ce à quoi ils ressemblaient.

- Si…si le ciel ressemble à vos yeux alors….il est magnifique.

Un compliment. Des paroles sincères. Pierre ne s'en était pas rendu compte. Il avait dit cela avec spontanéité, il n'avait pas réfléchi. Quelques secondes passèrent et, ses yeux s'ouvrirent en grand et ses joues devinrent rouges alors que son regard se détourna, alors que des excuses franchissaient ses lèvres. Comment avait-il pu dire une chose pareille. Qu'elle bêtise venait-il de faire ?
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Judas Engelnacht

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MessageSujet: Re: Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas]   Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas] Icon_minitimeSam 29 Aoû - 23:04

Le jeune homme n'était pas encore en état de parler, il ne semblait même en état de bouger. Il avait l'air terriblement fragile en ce moment-même. Etait-il toujours ainsi ou était-ce à cause des récents événements ? Judas devait avouer qu'il n'avait jamais vu de personne qui avait un air presque innocent. Ici, à cause de la violence et de l'injustice, tout le monde avait apprit à se durcir et plus personne n'était innocent, ou paisible, pacifiste. La violence, en quelques sortes, entraînait la violence et on se retrouvait dans un fatal cercle vicieux. L'écrivain avait particulièrement horreur des cercles vicieux. Perdu dans ses pensées, il sursauta un peu quand le jeune homme tendit une main vers le verre d'eau qu'il tenait. Ah oui, il avait presque oublié ! Le jeune homme s'assit sur le rebord du lit et saisit le plus délicatement possible le corps endolori pour le mettre en position assise. Ce n'était pas vraiment confortable et plaisant, mais s'il buvait alors qu'il était encore allongé, il risquait de s'ettouffer : c'était trop bête de sauver quelqu'un pour l'étouffer après avec un verre d'eau. Il lui servit donc de dossier, soutenant doucement le verre à la hauteur de ses lèvres, faisant bien attention à ne pas lui faire trop de mal, ni à trop le brusquer. IL n'avait jamais vraiment eu de côtes cassées mais les rares coups qu'il avait encaissé dans ces os-là l'avaient vraiment fait souffrir. Qu'est-ce qui avait donc bien pu lancer une telle vague de violence sur la ville ?
Mais Judas n'était pas là pour penser à cela : il devait d'abord mieux s'occuper de son blessé, Pierre-Emmanuel, c'était un joli nom quand même : il aimait bien les noms composés. Il reporta son regard vers le jeune homme après l'avoir doucement rallongé sur les oreillers. Il l'aimait bien aussi, il avait l'air vraiment sympathique, pour un Janns. D'ailleurs, cela lui fit même chaud au coeur quand il le remercia. Peut-être même plus chaud au coeur que quand il avait reçu tous ces prix pour ses livres et ses acclamations. Un simple 'merci' à beaucoup plus de pouvoir que toutes les extravagances que les Hommes ont inventées pour nous féliciter. Un léger sourire passa sur ses lèvres fines, un sourire franc et gentil, réconfortant :

- [color=cyan]Oh, tu sais, c'est rien... Ça devrait être normal de sauver quelqu'un en danger...[/color] fit-il, un peu gêné.

L'écrivain se rendit compte à quel point il était difficile de faire plus concrètement le bien et à quel point il était facile de faire le mal. Détourner la tête et passer son chemin est un jeu d'enfant. Prendre en charge un jeune homme blessé, au risque de se mettre à dos ses parents, beaucoup moins. Mais il ne le regrettais pas. Il se sentait... un peu mieux. Bien sûr, Pierre-Emmanuel n'était pas tout de suite hors de danger, il avait encore un mal fou à bouger, mais au moins, il ne creverait pas de froid et de ses blessures dans une rue sale, sombre et ignoré de tous. Tout doucement, il regarda le jeune homme se reposer. Puis, sursauta violemment en le voyant se relever d'un bond. Il secoua doucement la tête en riant un peu, posant sa main sur son épaule une fois qu'il s'était laissé retomber sur son lit.

[color=cyan]- J'ai soigné ton visage, mais je n'ai rien pu faire pour tes côtes cassées... Tu vas devoir garder un peu le lit...[/color]

Ce faisant, presque inconsciemment, il dirigea la main vers ses cheveux. Il les avaient un peu regardés, il l'avouait, et ils avaient l'air très doux et ils avaient une belle couleur. Il saisit doucement une mèche : oh oui, ils étaient doux, sans doute plus qu'il ne l'avait pensé. Il prit alors doucement les mèches qui tombaient dans le visage du jeune homme et les replaça derrière ses oreilles. La voix de celui-ci le fit reprendre ses esprits et il arrêta tout de suite de toucher ses cheveux, s'en voulant presque de s'être laisser à de telles choses. Mais bon, il se pardonnerait : il était un homme après tout et l'autre aussi était un être humain...

-[color=cyan] Je suis Judas... Mais tu peux m'appeler Ju' si tu veux... Et pas la peine de me vouvoyer, j'ai l'impression d'avoir cent ans de plus que toi... Je dois être ton aîné d'à peine trois ans ![/color] dit-il avec un petit sourire.

Oui, il se rappelait bien : les Janns étaient une grande famille très importante. Ils avaient du donner à leur enfant une éducation très stricte et à l'ancienne. Le pauvre, il n'avait pas du avoir beaucoup de joies dans sa vie.

Soudain, la porte claqua. Il soupira en levant les yeux aux ciel. Son père rentrait très tard, comme tous les autres jours. L'écrivain se leva et passa la tête dans le couloir :

- [color=cyan]N'oublie pas que maman viens manger demain, surtout, ce serait con d'arriver en retard ![/color] lui fit-il remarquer.

[i]- Oh, fous-moi la paix, répliqua son père, j'oublie pas ce genre de choses, moi ![/i]

- [color=cyan]Sauf le jour du divorce où tu as oublié de te rendre au tribunal, m'enfin bon..[/color] marmonna Judas.

Puis, il verrouilla sa porte. Son père risquerait de ne pas apprécier de voir un jeune homme blessé dans le lit de son fils. Ou un jeune homme tout court d'ailleurs, mais il n'avait aucun mot à dire sur cela et Judas ramenait dans son lit qui lui plaisait. Il vint se rasseoir près de son 'protégé'. Devait-il le ramener chez lui ou plutôt à l'hôpital ? Devait-il le garder pour la nuit ou risquer de s'aventurer le soir dans les rues d'Amber ? Une petite moue traversa son visage... La solution la plus prudente était de le garder ici : après tout, on devait être vendredi, demain, ils n'avaient pas cours... Mais le jeune homme accepterait-il de dormir ici avec lui, alors qu'ils ne se connaissaient à peine ? Il n'avait encore rien dit, enfin, rien consciemment, quand celui-ci s'excusa de ne pas avoir compris ce qu'il semblait dire. Un autre petit sourire vint illuminer son visage derrière l'épaisse masse de ses cheveux et de ses cernes :

- [color=cyan]Oh, rien, c'est pas grave... Je réfléchissais juste sur l'endroit où tu allais passer la nuit... Je pense qu'il est un peu tard pour t'amener à l'hôpital et puis, je sais pas vraiment si l'hôpital est un endroit assez sécurisé pour toi... Ça m'ferait mal de te sauver pour te laisser crever après... Et puis, je sais pas vraiment où t'habites.. Tu penses que tes parents accepteraient de venir te chercher ici ?
[/color]
Il fit une pause, se mordant la lèvre inférieure. Devait-il lui énoncer la dernière supposition ? Oh, et puis, pourquoi pas, si jamais aucune autre n'était possible...

- [color=cyan]Sinon, tu peux passer la nuit ici, je te ramènerais chez toi demain...[/color] fit-il d'un ton étrangement hésitant.

C'était quelque chose comme la première fois qu'il hésitait avec un jeune homme aussi beau devant lui. Et puis, pour la première fois aussi, il se sentait très flatté et très étrange de voir le jeune homme planter ses yeux dans les siens. On lui avait souvent dit qu'il avait des beaux yeux, mais on ne lui avait jamais montré de cette manière. Il faut dire que ses fréquentations n'étaient pas des plus policées qu'il soit. Puis, vint le compliment formulé de façon plus orale. Tout aussi flatteur d'ailleurs. Un peu gêné, Judas gratta pensivement l'arrière de sa tête, regardant un instant le sol. Puis, comme cela ne lui ressemblait pas, il offrit son sourire le plus éclatant (pas très éclatant, on battra pas Colgate, mais c'est l'intention qui compte !)

- [color=cyan]Ah, eh bien, merci beaucoup, c'est gentil ! C'était un compliment, alors tu n'as pas vraiment besoin de t'excuser, tu sais ... Le jour où tu iras voir le ciel, tu me diras alors...[/color] fit-il avant de reposer sa main sur son épaule dans un geste amical.

Il était mignon quand il rougissait en fait...
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MessageSujet: Re: Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas]   Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas] Icon_minitimeDim 30 Aoû - 10:39

Il se sentait un peu bizarre en présence de ce jeune homme mais, ce n'en était pas désagréable non. Il était bien avec lui. Bien-sûr, il aurait été encore mieux s'il n'avait pas un corps meurtrit et douloureux mais, voilà, c'était ainsi. Le plus importe c'était qu'ils se soient rencontrés non ? Oui, pour Pierre cela était important. En fait, il était content d'avoir rencontré Judas. Il...il y avait quelque chose de spécial et, il avait envie de devenir son ami. De le connaître un peu plus. Pourquoi ? Ce, il ne pourrait le dire mais, ce n'était pas grave. Pour l'instant, il fallait juste profiter du moment présent même si celui-ci n'était pas très agréable, au moins, il était avec lui et, ils parlaient. Un peu pas beaucoup mais, c'était déjà pas mal. Oui, c'était déjà bien. Enfin bon, il était très reconnaissant en vers Judas, de l'avoir secourut et, lorsqu'il lui dit « merci », il douta un moment. Et si ce simplement mot de reconnaissance de suffisait pas ? Il avait eu peur mais, lorsqu'un sourire apparut sur les lèvres du jeune homme et que des paroles s'en suivirent, il ne put qu'être rassuré souriant légèrement lui aussi. Il était content. Enfin, cela ne dura pas très longtemps, surtout lorsque Pierre se rappela ses parents et la soirée qui devait avoir lieu en ce moment même. D'ailleurs, cela lui fit tellement qu'il se redressa d'un coup, chose qui eut pour conséquence d'horribles douleurs mais, ça avait été plus fort que lui, la peur lui avait fait pousser des ailes en quelque sorte enfin, il ne tarda pas à retomber dans le lit, son visage s'enfouissant doucement dans l'oreiller alors qu'une voix lui parvint aux oreilles. Mais, il ne l'entendit pas vraiment non, la seule chose qu'il sentait était ses doigts doux et agréables dans ses cheveux et légèrement sur son visage. Malheureusement, comme toutes bonnes choses à une fin, les doigts du jeune homme disparurent et alors, Pierre eu le droit d'apprendre son prénom. Judas. Beau, il aimait bien ce prénom, il était simple et agréable. Un nouveau petit sourire et doucement, Pierre partit quelque peu dans ses pensées, oubliant ce qu'il se passait autour de lui. Et, ce ne fut qu'au bout d'un instant qu'il se retourna vers Judas, lui demandant ce qu'il avait dit. Ne sachant même pas vraiment s'il lui avait dit quelque chose !

Oh ! Oui, c'est vrai qu'il n'avait pas pensé à cela ! Que faire ? Rester ici, aller à l'hôpital ou...ses parents ? Pierre savait déjà une chose, il valait mieux éviter ses parents. Si son père avait le malheur de venir le chercher ici et, dans cet état, ça ne se passerait vraiment pas bien. Pour l'hôpital, Pierre n'avait pas confiance ! A chaque fois qu'il avait été malade, c'était leur médecin familial qui venait, jamais il n'avait mit les pieds à l'hôpital et, se devait-être pour une bonne raison ! Bon et bien, il ne restait plus qu'une solution et, Pierre la préférait d'entre toute. Rester ici, oui, se serait bien. Au moins, il pourrait rester encore un peu avec Judas et discuter. Oui, ce serait cela.


- Euh…pour mes parents, il vaut mieux éviter…je…je préfère rester ici. Je…désolé, je t’importune mais…l’hôpital….je pense pas que ce soit une idée des plus judicieuses. Alors euhm…je…je préfère rester ici…

Il aurait pu rajouter « avec toi » mais, il avait évité. Car, il venait déjà de lui dire quelque chose qui l'avait gêné alors, il préférait ne pas continuer dans ça lancé gêne ! Bien-sûr, malgré sa gêne et ses joues rouges, il avait apprécié le remerciement de Judas face à son compliment, et, il avait souri en lui disait de lui dire à quoi ressemblait le ciel lorsqu'il le verrait. Il avait souri, grandement sourit mais, une petite lueur s'était éteinte dans son regard. Et si ? Et s'il ne le voyait jamais ? Non, il ne devait pas penser à cela, il ne devait pas être aussi négatif !

- Mhm ! Je te le dirais comment il est le ciel, c’est promis !

Un grand sourire alors que Pierre perdait doucement les petites rougeurs qui étaient apparues sur son visage. Alors que Pierre remarquait que la lumière extérieure se faisait de plus en plus sombre et ce, en même tant que celle de la chambre où il n'y avait pas de lumières allumées (je me suis permise ^^). La peur commença doucement à envahir le corps de Pierre. Il n'aimait pas le noir, il avait peur du noir. C'était...oui, c'était bizarre pour quelqu'un qui vivait sous terre mais, c'était ainsi et, il n'y pouvait rien. Que pouvait-il faire contre cela ? Absolument rien mais, devait-il le dire ? Demander de la lumière aux craintes d'une moquerie ? Non, Judas ne se moquerait pas de lui, il ne savait pas vraiment pourquoi mais, il en était en quelque sorte sûr !

- Tu...serait-il possible que tu allumes la lumière...s'il te plait...je...j'ai peur...du...noir....

La peur se lisait d'ailleurs relativement facilement sur le visage de Pierre mais, cela était normale, ici, la nuit tombait très vite et en seulement quelques minutes, un noir presque totale était apparut dans les rues. Bien-sûr, il y avait les réverbères mais, la plupart ne marchaient pas ou clignotaient et cela ne suffisait pas à Pierre pour être rassuré. Oh, son père avait bien essayé de le confronter à la nuit et à l'obscurité en l'enfermant dans une pièce sans lumière et dans un noir totale mais, la seule qu'il avait réussi à faire était d'augmenter la phobie de son fils alors, il avait stoppé ses essais en le traitant simplement de tapette ! Tsss. Pierre ne savait pas à l'époque ce que cela signifiait mais, maintenant, il vouait une certaine haine à cet homme qui était son père. Tout ce qu'il lui avait fait, tout ce qu'il lui avait appris n'était que mensonge et hypocrisie. Même sa mère faisait la même chose. Comme lui demander d'être droitier alors que cela lui était impossible. Il soupira doucement et, une fine lumière apparut dans la chambre, rassurant Pierre et le détendant largement.

- Merci.

Oui, il le remerciait à nouveau mais, Judas le méritait alors, il n’avait pas de raison de ne pas le faire. Enfin bon. Souriant doucement, il se mit finalement à regarder un peu tout autour de lui. Cette ne donnait pas l’air d’être très riche mais, elle n’était pas non plus pauvre. Surement une maison modeste ou quelque chose comme ça enfin, Pierre s’en fichait bien de savoir de quel rang social venait Judas. Cela lui importait peu. Si c’était un homme gentil et agréable, il n’allait pas le rejeter pour une chose que son père n’acceptait pas ! Il n’était pas comme lui et, il se fichait de savoir d’où venait les gens qu’il aimait. Du moment qu’ils s’entendaient bien, c’était l’essentiel.

- Je…je peux avoir encore un peu d’eau ? J’ai…mal à la gorge…S’il te plait.

Un petit sourire et Pierre ferma quelques instants ses yeux, essayant de s’imaginer ce qu’allaient faire ses parents en remarquant qu’il n’était pas à la maison ! La seule qu’il espérait c’est qu’ils n’aient pas la mauvaise idée de prévenir les autorités sinon, ça deviendrait un peu plus compliqué !
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MessageSujet: Re: Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas]   Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas] Icon_minitimeLun 31 Aoû - 5:51

Décidement, pour un blessé, il s’agitait beaucoup ! Qu’est-ce qui pouvait donc bien le tourmenter ainsi ? Ses parents peut-être ? C’est sûr : disparaitre comme ça, dans la chambre d’un inconnu et y passer la nuit sans prévenir personne, ça avait de quoi être louche. Surtout quand ‘l’ami’ en personne venait d’être rencontré depuis moins de 24 heures. Mais certaines choses arrivent, à notre grande surprise et ce qu’ont pensait alors impossible devient la situation dans laquelle on est. Il fallait juste alors s’adapter. Judas essayerait de lui rendre la vie plus facile et la soirée plus agréable malgré les blessures. Il l’aimait bien en fait et il ne regrettait pas de l’avoir sauvé. En fait, même s’il ne l’aimait pas, il n’aurait pas regretté d’avoir sauvé quelqu’un. C’était juste... mieux ainsi...
Aussi, lorsque Pierre-Emmanuel prit la décision de rester ici, un petit sourire heureux éclaira ses lèvres et il déclara :

- [color=cyan]O.K, pas de problèmes ! On essaiera d’expliquer ça à tes parents plus tard... Demain est un autre jour.[/color]

Judas se souciait rarement de ce qui allait se passer le lendemain, sauf peut-être pour les quelques devoirs qu’il voulait bien faire et pour ses manuscrits et encore... De plus, il sentait qu’il risquait de bien s’entendre avec le jeune homme : il était sympa et ils avaient toute la nuit pour se parler (sauf si celui-ci voulait dormir, bien évidemment.) et la nuit est souvent propice pour se livrer. C’était sans doute pour ça qu’il écrivait la nuit, même si ses romans n’étaient pas autobiographiques. Il y a toujours une part de soi dans n’importe quel papier sur lequel on écrit, ne serait-ce qu’une rédaction de français.
Pendant ce temps, son blessé rougissait un peu. Sans savoir pourquoi, Judas avait envie de toucher ses joues rouges et de les admirer encore. Il n’avait jamais vraiment vu quelqu’un rougir, ou alors seulement après un exercice physique. Il faut dire qu’il ne fréquentait pas le genre de personnes capable de rougir. Mais la surprise n’était pas vraiment désagréable.

- [color=cyan]J’y compte bien... Je suis sûr que c’est somptueux, le ciel, grand, vaste, il doit s’étendre à l’infini... Les Hommes d’en haut ne se sont malheureusement pas rendus compte à quel point ils avaient de la chance de vivre dehors..[/color]. il fit une pause, son regard s’envolant un instant, devenant rêveur. Puis, il se rabroua et sourit, fixant à nouveau ses yeux sur son interlocuteur, souriant un peu. [color=cyan]Mais bon...[/color]

La soir s’installait lentement. C’était normalement à cette heure-là que Judas allumait sa première cigarette de la nuit, prenait un café très noir et se mettait à écrire, tout et n’importe quoi dans le noir. Il avait envie de décrire Pierre-Emmanuel sur une de ces feuilles volantes qui parsemaient la chambre et qui ne feraient jamais partie d’un roman. Sur ces feuilles-là étaient souvent écrites des parties de sa vie, des petits détails qui lui avaient plus dans la rue, mais qui n’entraient dans aucun sujet, le genre de descriptions qu’on a plutôt tendance à sauter dans les livres. Cette nuit-là, à son avis, il aurait peut-être plus tendance à parler qu’à écrire. Mais cela ne le gênait pas, il aimait bien parler, quand les gens en valaient la peine. Judas passa sa main dans ses cheveux pour pouvoir y voir quelque chose. Ouh, la nuit était vraiment bien tombée, ce n’étaient pas ses mèches noires qui avaient fait cet effet. D’ailleurs, timidement, son hôte lui demanda d’allumer la lumière. Peur du noir... Etait-il le seul ? Non, cela Judas le montrais pas, mais il était content qu’il lui demande de le faire. Il s’executa et retourna au chevet :

- [color=cyan]Voici voilà... Bon, je prends mes aises puisque j’ai décidé de passer la nuit à veiller sur toi... [/color]déclara-t-il en étendant ses jambes sur le lit. Il prit cependant bien soin de ne pas s’étaler sur lui ou de lui faire mal.

Bon, se dit mentalement Judas, tu vas passer la nuit à veiller sur un Janns, le plus sympa héritier que cette famille ait donné et le lendemain tu vas devoir le ramener à ses parents et sans doute t’attirer de tels problèmes que tu vas devoir ramper voir ton père pour qu’il t’aide à ne pas se faire défoncer par les gardes du corps de la famille. Sans compter, qu’entre-temps tu te seras attaché à ce jeune homme, par amitié ou par autre chose, seul l’avenir le sait, et tu voudras sans doute le revoir, au lycée ou ailleurs et peut-être... voudra-t-il t’oublier ? Oui, exactement, comme toi tu oublies tout(e)s tes petit(e)s ami(e)s...
Il baissa des yeux un peu anxieux sur le jeune homme. Il avait peur d’être oublié, pas beaucoup, juste un peu, mais assez pour publier ses livres assez régulièrement, assez pour demander :

- [color=cyan]Hey... On se reverra après ? Je veux dire, au lycée ou ailleurs...[/color] fit-il très doucement, d’une voix un peu sombre, trop sans doute pour que Pierre-Emmanuel l’entende.

D’ailleurs, il venait de lui demander de l’eau. Hm, oui, ce n’était pas une bonne idée de vouloir devenir un vrai ami avec quelqu’un. Le temps passe trop vite, il casse tous les liens, les souvenirs, les sentiments... Judas se leva avec un petit sourire :

[color=cyan]- Pas de problèmes, je te ramène ça tout de suite ! [/color]

Il descendit en faisant le moins de bruit possible : son père devait dormir à cette heure-là. L’écrivain entra dans la cuisine, sans doute la pièce la plus noire et la plus vaste de la maison, rempli un autre verre d’eau puis, il décida de prendre la bouteille entière pour ne pas avoir à redescendre encore et il se munit également de quelques provisions pour passer la nuit : des cacahuètes caramélisées, des biscuits au chocolat et des saucisses d’apéritif. Après avoir longuement fouillé dans les placards à moitié vides et désordonnés, il se résigna à trouver du café et remonta avec son petit butin dans les bras. Lors qu’il entra à nouveau dans la chambre, il adressa un grand sourire à son blessé et posa le tout sur le lit en déclarant :

[color=cyan]- Voilà tout ce dont un blessé grave a besoin pour survivre sur un lit (dont je ne te dirais même pas depuis combien de temps il a été lavé) d’un écrivain fou ![/color]

Il s’assit à nouveau sur le lit et replaça Pierre-Emmanuel dans la même position pour l’aider à nouveau à boire. Ce devaient être ses instincts d’infirmières qui revenaient, mais il avait tout simplement envie de rester ainsi et que le verre d’eau ne se finisse jamais. C’est vrai, il se sentait bien, assis tranquillement sur le lit, vers le début de la nuit, un corps chaud et fragile pressé contre le sien, sachant pertinement qu’on a sauvé ce corps même... Et puis, peut-être cet esprit, mais ça c’est une autre histoire. Mais le verre d’eau n’était pas le tonneau des Danaïdes et bientôt, il fut vide. Judas le reposa alors sur la table de chevet et glissa doucement derrière le corps de Pierre-Emmanuel pour regagner sa chaise, ne le lâchant que lorsqu’il fut à nouveau allongé. Il rabattit doucement les draps sur lui. Il n’avait pas vraiment osé toucher à son corps : il n’était simplement pas sûr qu’il soit d’accord pour qu’un inconnu lui enlève ses vêtements et le soigne, surtout si cet inconnu n’est pas une infirmière ou quelqu’un qui a des talents de médecin. Or, les nuits étaient fraîches dans cette période de l’année, dormir sans draps était presque du suicide : il l’entoura donc des draps avec une tendresse qui ne lui ressemblait pas et se leva pour aller à la fenêtre et sortir une cigarette :

- [color=cyan]Il fait un peu froid, mais je fume une clope, ensuite je les referme...[/color] le rassura-t-il.

Judas sortit son briquet et alluma sa cigarette d’un coup avant de la porter à sa bouche et d’aspirer tout le tabac, la nicotine et autres substances dangereuses pour sa santé, mais si délicieuses. Il ferma un peu les yeux et souffla la fumée dans les rues. Un petit sourire mystérieux orna ses lèvres, presque perdu dans la masse épaisse de ses cheveux noirs : il aimait cette sensation de fumer au-dessus de la ville, ça lui donnait un air presque immense, comme s’il ne faisait qu’un avec la voûte céleste, misérablement remplacée par du béton.
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Pierre E. Janns
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ça gaz ? : Malheureusement, je ne peux vous dire oui.

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MessageSujet: Re: Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas]   Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas] Icon_minitimeLun 31 Aoû - 18:25

Il était là, allongé dans un lit inconnu, dans une chambre inconnue. Il aurait pu avoir peur. Il aurait pu demander à rentrer chez lui mais, non. Lorsque Judas lui avait demandé quoi faire, Pierre avait choisi de rester ici. Pourquoi ? Il ne savait pas vraiment lui-même. Peut être, car, s'il rentrait ainsi chez lui alors qu'il y avait une petite fête, il allait se faire engueuler. Peut être parce qu'il était bien là, avec Judas. Ou tout simplement, car, il n'avait pas envie de rentrer chez lui. Peut importe ses blessures. Peut importe la fête. Enfin, peut importe pourquoi. Il allait rester ici et, il allait bien s'amuser. Enfin, plus que les soirées chez lui, il en était certain. Judas avait l'air d'être une personne agréable et gentille et, Pierre était bien avec elle alors, pourquoi ça ne se passerait pas bien ? D'ailleurs, lorsqu'il lui demanda d'allumer la lumière, la nuit maintenant trop sombre pour Pierre, il fut heureux de ne pas entendre de réflexion désobligeante. Il y était tellement habitué que ça lui fit même bizarre qu'il allume la lumière sans rien dire enfin bon, au moins, ils ne s'attarderaient pas sur la question. Et, c'était bien mieux ainsi et puis, de toute façon, Pierre n'eut pas le temps de trop penser sur cela, car, un corps chaud vint s'allonger prêt du sien. Le surprenant un peu. Mais, ne le gênant pas. Non, cela ne le gênait pas que Judas vienne s'allonger vers lui. Malheureusement cela ne dura pas et ce, par sa faute. Ayant soif. Alors, il laissa le corps de Judas sans aller et se retrouva seul dans la chambre. Ca lui fit bizarre. Oui, c'était bizarre de se retrouver ainsi, seul dans une chambre inconnue. C'était bizarre et pourtant, il n'avait pas peur et était encore moins gêné ! Enfin bon, il ne fut pas longtemps seul. Judas revint rapidement et, ce fut une entrée plutôt fracassante pour Pierre !

Judas venait de débarrasser ses bras d’un tas de nourriture. Et pas de la nourriture que mangeait Pierre habituellement non, des cochonneries comme dirait sa mère. D’ailleurs, cela fit sourire le jeune homme. Ca avait l’air bon. Enfin, son sourire partit rapidement lorsque son corps fut soulevé pour pouvoir attraper l’eau de ses lèvres. Souffrant en silence, il se délectait également de la douce chaleur qu’offrait le corps de Judas au sien. Enfin, doucement, la chaleur partit et Pierre se retrouva à nouveau seul, le regardant s’éloigner pour aller fumer alors qu’il repensait aux paroles du jeune homme. Se revoir…Oui, Pierre le voulait. Pourquoi ? Il ne savait pas mais, il le voulait quand même. Quelque chose l’attirait chez cet homme et, Pierre ne le perdrait pour rien au monde.

- Oui. On se reverra après, je te le promets.

Une promesse. Pierre tenait toujours ses promesses et, celle-ci, il la tiendrait tout particulièrement, car, Judas l'intriguait, il voulait le connaître un peu plus. Enfin bon, il était là, allongé dans son lit, des aliments sur ses pieds alors qu'une douce odeur de tabac entrait légèrement dans la chambre, entourant Pierre de celle-ci. Bizarre mais, il aimait bien cette odeur. Atténuée par la fenêtre ouverte, elle était relativement agréable. Bien-sûr, si on lui soufflait carrément dessus de la fumée de cigarette, cela ne reviendrait pas au même mais, pour l'instant, il aimait bien l'odeur qui lui parvenait.

- Tu reviens à côté de moi après ? Sur le lit.

Un ordre quelque peu dissimulé dans une question. Oui, Pierre venait de demander à Judas de revenir à côté de lui. Pourquoi ? Parce qu'il souhaitait sentir à nouveau sa chaleur parce qu'il n'avait jamais connu une telle chaleur. Jamais sa mère ne l'avait approché de si prêt, jamais son père ne l'avait fait non plus. Il y avait peut-être sa gouvernante et encore, ce n'était même pas sûr. Il soupira légèrement alors que doucement, il se redressa. Grimaçant sous ses côtés douloureuses. Mais, il réussit à faire ce qu'il voulait. Posant rapidement un oreiller dans son dos, le soutenant, il fut enfin mit dans une position où il pourrait manger et boire sans avoir besoin de l'aide de Judas. Car, malgré ses côtés cassées, il n'avait pas grand-chose, enfin, tout était relatif. On pouvait surement dire qu'à part ses côtes rien n'était aussi douloureux. Bref, maintenant à moitié assis, à moitié allongé, Pierre tandis une main vers les mets qui s'étendaient devant lui. Des saucisses apéritif. Les regardant curieusement, il ouvrit le paquet avant d'en prendre une entre ses doigts et de la porter à ses lèvres la glissant doucement dans sa bouche pour la manger. C'était bon. Pourquoi n'avait-il pas de choses comme cela chez lui ?

- C’est bon. Je n’en avais jamais mangé !

Un sourire pour Judas et Pierre en prit une deuxième, la mangeant comme la précédente. Et ce avant de prendre un gâteau au chocolat. Oui, il avait mal lorsqu’il mâchait et avalait mais, il avait également faim alors, il mangeait un peu. Doucement, juste pour taire sa faim. Il recommencerait un peu plus tard quand ça lui reprendrait. L’air frais qui glissait sur ses épaules s’arrêta alors, Pierre tourna la tête vers Judas et il le vit revenir vers lui. Il avait finit de fumer. Pierre lui sourit.
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Judas Engelnacht

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MessageSujet: Re: Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas]   Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas] Icon_minitimeMar 1 Sep - 0:59

Judas ne s’était pas vraiment attendu à trouver un Janns sympathique un jour. Mais, il ne devait pas lier forcément le jeune homme à sa famille. Après tout, il était un Engelnacht, héritier d’un grand magasin de tapis et pourtant jamais le commerce ne l’avait intéressé. Plus il réfléchissait, plus il trouvait des petits points communs avec le jeune homme. Ils restaient évidemment assez différents, mais à quelques détails près, ils n’étaient pas tout à fait contraires... Cela lui fit un peu plaisir : il se sentait un peu moins seul tout à coup. S’il avait su tout ce qu’entraînerait le sauvetage du jeune homme... Il ne l’aurait pas cru. Il continua à fumer sa cigarette tout en jetant un regard sur Pierre-Emmanuel. Il était allongé dans son lit, blessé, mais se portant un peu mieux, cela le rendit heureux. D’ailleurs celui-ci dut sentir son regard sur lui car il se tourna vers l’écrivain, lui montrant qu’il avait bien entendu ce qu’il avait dit avant de descendre. A ce moment, Judas sentit son coeur faire quelque chose comme... une espèce d’embardée. Il se sentait heureux et à la fois, il regrettait d’avoir posé cette question. Pourquoi ? Il ne savait pas vraiment, il n’avait jamais senti son coeur le trahir ainsi. Il n’avait jamais même prêté attention à un jeune homme plus d’une demi-heure. Mais Pierre-Emmanuel, il le sentait, ne se rangeait dans aucune des catégories qu’il avait créée pour l’instant. Cela l’attirait atrocement. Il eut donc un grand sourire, regardant toujours l’extérieur, les rues qui commençaient à être désertes :

- [color=cyan]Merci... [/color]murmura-t-il.

Ils étaient quittes en quelques sortes à présent : ils s’étaient un peu sauvés tous les deux. L’espèce d’amitié pure et sans arrière pensée allait leur épargner cette société rendue folle par l’enfermement et la propagande, le mensonge. Si seulement il pouvait sauver tous les autres également... Mais il n’avait qu’un seul coeur...
Soudain, ça le percuta. Oui ! Bien sûr, comment n’avait-il pas pu y penser plus tôt ? Sans lâcher sa cigarette, il prit une feuille de brouillon : celle qu’il n’avait pas eu le temps de terminer ce matin et écrivit. Bien sûr : un roman où deux jeunes hommes, un très riche, l’autre plus pauvre se rencontrent. Très différents, l’un désespére du monde où ils se trouvent et l’autre fait tout pour l’améliorer. Derrière cette étrange relation, l’amour se profilait pour faire plaisir aux jeunes lectrices et une critique acerbe des relations humaines dans Amber. Bon, pour l’instant, l’histoire n’était pas géniale ni très originale, mais en la peaufinant un peu, il arriverait peut-être à quelque chose.
Puis, il s’aperçu que le regard de son hôte était fixé sur lui. Il devait l’attendre. C’était vrai que Judas l’avait un peu délaissé. Enfin, pas totalement puisque son empreinte serait à jamais marqué sur le papier. Il lui obéis donc et jeta sa cigarette dans la rue, se justifiant :

- J[color=cyan]’avais juste un éclair d’inspiration pour un bouquin[/color], fit-il simplement avec un grand sourire désolé.

Il commençait cependant à faire froid dans la pièce et Judas ferma la fenêtre pour revenir s’allonger sur le lit où Pierre dégustait les saucisse d’apéritif avec curiosité. L’écrivain ne put s’empêcher de rire un peu : il avait l’air si innocent ! C’était vraiment trop mignon :

-[color=cyan] Jamais goûté ça ? C’est le genre de choses qu’on trouve au fin fond du placard quand on a plus rien à manger ![/color] fit-il en riant.

Les Janns étaient bizarres : à Amber, la majorité des gens avaient des saucisses d’apéritif dans leur placard. Du moins, c’est ce que voulait croire Judas. Lors de ses nuits blanches, quand il ne connaissait pas trop la cigarette, il mangeait ça ou tout un tas d’autres trucs vraiment pas bons pour la santé, mais quand on fume comme un pompier, qu’est-ce que ça peut vraiment nous faire ? L’écrivain en piqua une dans le paquet quand Pierre-Emmanuel s’attaqua aux gâteaux au chocolat. Il avait un peu hésité avant de monter son butin, mais finalement, il ne regrettait pas : comme quoi, un Engelnacht pouvait faire découvrir quelque chose à un Janns !

Il se releva cependant et se tourna vers Pierre-Emmanuel :

- [color=cyan]Au fait, comme on va passer la nuit ici, tu veux que je te prête des habits pour dormir ? Je vais juste me changer pour la nuit et je reviens,[/color] déclara-t-il en entrant dans la salle de bains, laissant cependant la porte grand ouverte pour pouvoir continuer à communiquer avec le jeune homme.

Il retira sans cérémonie ses chaussures, les balançant à travers la pièce et fit de même avec son pantalon. Il prit une simple chemise pour la nuit et garda son boxer avant de saisir quelques habits propres qu’il utilisait pour la nuit. Il revint donc sur le lit et posa les vêtements sur le bureau, au cas où Pierre-Emmanuel les voudraient pour passer la nuit, même s’ils risquaient d’être trop grands pour lui. Quant à lui, il se glissa sous les couvertures cette fois-ci avec le jeune homme et reprit des saucisses d’apéritif. Avait-il mangé à midi ou était-ce son habituelle morfalitude qui le reprenait ? Cependant, il n’en oublia pas ses priorités et fit en le rallongeant après avoir fini, les bras derrière la tête :

[color=cyan]- Alors, raconte-moi ta vie...[/color]
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Pierre E. Janns
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MessageSujet: Re: Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas]   Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas] Icon_minitimeMer 2 Sep - 17:19

Que pouvait-il penser d'autre ? Pierre ne le savait. Il était si bien là, il était si content que ce soit Judas et non pas un autre qui l'aie sauvé. C'était quelque peu bizarre mais, Pierre ne s'en formalisait pas. Il n'allait pas se prendre la tête pour quelques petites choses. Il le faisait déjà bien trop lorsqu'il était chez lui. Alors, là, il allait profiter. Profiter de cette soirée et ce, malgré ses blessures. Il était avec quelqu'un d'agréable et de gentil alors, il allait juste profiter, parler et ensuite, il verrait. De toute façon, il lui avait promis. Promis qu'ils se reverraient et, c'est ce qui allait se passer. Car, Pierre avait bel et bien comprit que Judas était surement le meilleur ami qu'il puisse avoir. Car, il avait compris que ce garçon n'était pas comme les autres et, cela, il ne voulait le perdre alors, oui, ils se reverraient. Comment ? Peut importe. Car, Pierre savait, cet esprit enfermé en lui. Cette petite partie qui hurlait de se battre et de changer les choses ressortirait pour aller le voir. Et ce, malgré les interdictions de ses parents. Car, il savait bien. Oui, il savait très bien que ses parents ne l’autoriseraient pas à reprendre contact avec Judas. Ils n’étaient pas du même monde et ce, même si le garçon n’avait pas l’air totalement démunis. Il avait une maison, à manger. Donc, il n’était pas au plus bas. Mais, déjà trop bas pour ses parents. Enfin, bon. Pierre soupira. Il voyait déjà ce qui allait se passer le lendemain. Des faux sourires, des faux remerciements et de l’argent. Comme dédommagement, ses parents tendraient de l’argent à Judas et ce, avec un regard qui veut tout dire. Un regard signifiant « n’approche plus notre fils ». Il le savait mais, il préférait ne pas y penser. Pas pour l’instant. Pour l’instant, il allait juste profiter de la soirée.

Pierre sursauta. Quoi ?! Judas venait-il de lui parler ? Se tournant légèrement vers lui, il prit les paroles en cours de route et alors, il sourit doucement. C’est si naïf. Enfin, en quelque sorte. De penser que tout le monde pouvait avoir ce genre de nourriture chez soit. C’était un peu naïf mais, d’un côté. Peut être vrai. Enfin, pas pour lui mais, ce n’était pas non plus pareil ! Il ne vivait pas dans le même monde. Ses parents ne mangeaient que des mets exceptionnels, rares et pas forcement très bon. Enfin, pour Pierre. Et puis, de toute façon, il n’avait le droit de critiquer. Il se contentait de manger poliment. Un nouveau petit soupire et il se réinstalla doucement, s’appuyant délicatement contre le coussin qu’il avait posé dans son dos. Ses yeux déviants légèrement vers le visage de Judas. Le détaillant légèrement, délicatement. Puis, le jeune homme se redressa. Surprenant un instant Pierre avant qu’il ne sourit face aux paroles du garçon. Oui, c’était une bonne idée. Peut être que lui aussi se changerait. Dormir avec une chemise, un pantalon à pinces et une cravate n’était pas forcement une chose très confortable surtout lorsqu’il y avait de votre sang séché dessus. Pierre frissonna légèrement à cette pensée avant de regard Judas partir vers la salle de bain, pour ensuite revenir en petite tenue comme aurait pu le dire sa mère. Même si pour Pierre, il n’y avait rien de…choquant ? Dans la tenue de Judas. Enfin, pour l’instant, il voulait bien lui aussi se changer.

- Mhm, je vais me changer aussi.

Se redressant doucement, il grimaça légèrement mais, en voyant que Judas était déjà allongé, Pierre lui sourit doucement avant de prendre la parole.

- Je vais y arriver tout seul. Ne t’inquiète pas.

Un nouveau sourire et, il continua doucement de lever. Faisant attention à ne pas faire de mouvement trop brusques. Le but n’était pas de se faire mal. Finalement, au bout de quelques secondes, il se tenait debout, légèrement grimaçant mais, stable sur ses deux jambes. Ce qui était bon signe. Ses blessures devaient être déjà en train de guérir légèrement. Allant vers le bureau, il regarda les vêtements puis la porte de la salle de bain… Oui et bien tant pis ! Il se changerait devant Judas. Il ne se sentait pas le courage d’aller jusque dans la salle d’eau. Par contre… Se retournant doucement vers Judas, rougissant, il laissa un petit sourire timide passer ses lèvres.

- Tu…tu ne regardes pas unh ! S’il te plait.

Un nouveau petit sourire timide alors que Pierre vérifiait que Judas ne le regardait pas. Lorsqu'il en fut certain, il se retourna. Lui tournant le dos et se mit à défaire sa cravate. La posant ensuite sur le bureau avant de faire suivre le reste de ses vêtements. Sa chemise quitta son corps. Laissant son dos à la vue de Judas si, celui-ci, malgré la demande de Pierre le regardait. Mais, Pierre ne le laissa pas bien longtemps nu. L'air frais glissant sur sa peau pour lui créer des frissons, il ne tarda pas à enfiler le haut de Judas avant de faire de même pour le pantalon. D'ailleurs, ce ne fut pas aussi simple d'enfiler le pantalon de Judas. Mais, il réussit malgré la douleur qui s'était insinuée dans ses côtes. Ce fut finalement habillé de vêtement trop grand, chose qui le rendrait vraiment à croquer, qu'il retourna dans le lit. Se glissant doucement entre les draps pour s'allonger aux côtés de Judas. Lui souriant doucement avant d'être surpris par sa question. Parle de sa vie ? Il n'y avait pas grand-chose à dire d'ailleurs... Pierre ouvrit en grand ses yeux. Il avait oublié de se présenter ! Judas lui avait dit son prénom mais, pas lui ! Que pouvait-il être sot parfois. Il avait honte.

- J’ai oublié de me présenter ! J’en suis vraiment désolé. Je m’appelle Pierre ! Pierre-Emanuel Janns.

Un petit sourire passa les lèvres de Pierre alors qu’il fixait doucement Judas. De peur que celui-ci ne le repousse une fois qu’il connaisse son identité mais, ce ne fut pas le cas et, cela ne fit qu’agrandir le sourire qui se trouvait sur le visage de Pierre. Pierre qui était d’ailleurs en train de réfléchir à ce qu’il pouvait répondre à la question du jeune homme. Parler de sa vie…

- Tu sais, il n'y a pas grand-chose à raconter ! Euh....non, y a même rien à dire. Enfin, euh... tu sais, le genre de truc basique pour les personnes de mon milieu. Je ne suis qu'un héritier. Je vais à l'école pour mon éducation, je côtoie la jeune femme que mon père veut que j'épouse. Je n'ai pas d'amis, enfin, sauf ceux que mon père veut que j'ai. Je ne sors jamais. Je dois m'intéresser à l'entreprise de mon père. Et...être normale. Mais, ça, c'est un peu plus compliqué ! Tu vois, je suis gaucher. Mais, chez moi, c'est anormal. Ma mère est toujours en train de m'en faire la réflexion ! Ca m'énerve pour dire vrai ! Ba oui quoi ! Je ne vois pas ce qu'il y a d'anormale d'écrire de la main gauche ! Et puis je ne te parle même pas du reste ! J'ai rien le droit de faire comme les autres. Enfin je veux dire, je vais avoir dix-huit ans et je n'ai jamais rien fait ! En quand je dis rien, c'est rien de rien ! Par exemple...

Pierre ne se rendait pas vraiment compte qu’il était en train de déballer sa vie. Mais, d’un côté, il devait vraiment en avoir besoin. Oui, surement. Doucement, ses joues rougirent. Pourquoi voulait-il lui dire un truc pareil ? Rougissant, il continua tout de même son récit. Ne regardant pas Judas. Fixant simplement le plafond.

- Par exemple…. Je….. mhmh…embrasser quelqu’un. Je n’ai jamais embrassé quelqu’un ! Et puis, je n’ai pas le droit de…de…enfin tu vois quoi ! On m’empêche tout ! Je n’ai rien le droit de faire. On est toujours en train de me le répéter. A longueur de journée ma mère ma répète que je ne dois pas me…euh…toucher. Pas penser aux filles autrement qu’avec galanterie… J’en ai marre Judas. Marre ! On me dicte tout, totalement tout !

Et bien voilà, il pleurait. Pourquoi ? Pourquoi avait-il dit tout cela à Judas ? Pourquoi les mots étaient venus tout seul ? Il ne le savait. Mais, ça lui avait fait du bien. Oui, même s'il avait peur de la réaction du jeune homme, cela lui avait fait du bien. Il avait l'impression qu'un poids venait de lui être enlevé. Même s'il n'était pas partit en sa totalité, il se sentait plus léger. Et, cela faisait du bien. Malgré les larmes qui coulaient sur ses joues. Il allait bien mieux après avoir parlé. Après avoir avoué tout ce que sa vie lui faisait endurer. Oh, oui, il savait. Il savait que cela n'était rien comparé à ce que pouvait vivre certains. Mais, ce n'en était pas pour autant moins douloureux. Les cages dorées sont également douloureuses.

- Si seulement j’avais la force Judas. La force de m’enfuir de cette prison dorée. Si seulement j’étais plus fort.

Il se tourna. Il se tourna vers Judas, le regardant alors qu'il ne l'avait pas fait depuis le début de ses paroles. Et, malgré ses larmes, il sourit. Car, ce n'était pas des larmes de tristesse qui coulaient sur ses joues. Non. Il n'avait pas à être triste de sa vie, elle ne l'était pas. C'était des larmes de rage et de frustration. La rage et la frustration de ne pas être assez fort pour fuir. Passant rapidement une main sur ses yeux et joues, il sourit un peu plus.

- Tu vois, ma vie n’est pas terrible.

Et voilà, il venait de terminer son récit. Il n'y avait plus rien à dire. Plus rien à faire comprendre, car, il en était sûr. Judas avait comprit. Il était quelqu'un d'intelligent. Cela se voyait. Fermant quelques instants les yeux, il les rouvrit avant de soupirer doucement. Grimaçant quelque peu sous ses côtes douloureuses.

- Et toi Judas ? Comment est t’as vie ?

Un nouveau petit sourire alors que les yeux de Pierre s'étaient remis à détailler le visage de Judas. Avec légèreté, délicatesse. Ce n'était pas un regard impoli. Ce n'était pas un regard que l'on croisait souvent en ce bas monde. Si timide, si doux. Le corps de Pierre se rapprocha de celui du jeune homme. Imperceptiblement, sans qu'il ne s'en rende compte...
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Judas Engelnacht

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MessageSujet: Re: Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas]   Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas] Icon_minitimeJeu 3 Sep - 7:31

Soit, Judas s’était rendu au fait qu’il allait passer une agréable nuit avec le jeune homme. Ils allaient discuter de tout et de rien comme deux amis le feraient et le lendemain importerait peu. Le lendemain importe toujours peu, ce qui comptait c’était le jour-même, sinon, on vivrait toujours dans le futur sans jamais profiter de tous nos efforts pour le rendre meilleur. Même si un futur à Amber n’est jamais très rose. Ce devait être pour cela qu’il faisait partie de la Milice Blanche...
Mais pour l’instant, il lui souriait. Il lui faisait son sourire si naïf et si tendre qu’il n’avait presque jamais vu. Il avait d’enfermer ce sourire dans une boîte en verre et de l’admirer à longueur de journée. Mais les choses enfermées et conditionnée ne sont pas aussi belles que les choses vivantes. Il préféra donc tenter de faire apparaître ce sourire plus souvent sur les lèvres du jeune homme. Lui non plus ne semblait pas très habitué à sourire. Dommage, quand on a un aussi joli sourire... Mais les yeux de Pierre-Emmanuel, tournés vers lui lui firent prendre conscience qu’il avait les yeux scotchés sur ses lèvres ce qui pourrait paraître indécent. IL se contenta donc de lui faire un sourire un peu plus maladroit, mais presque aussi joli, du moins, il l’espérait.

Le jeune homme lui fit part de ses intentions de se changer également alors, Judas se releva sur un coude, prêt à l’aider dans cette tâche mais celui-ci lui répliqua qu’il pouvait le faire seul, avant même qu’il ne puisse ouvrir la bouche. Cela le fit un peu rire : ils avaient l’air d’un vieux couple à deviner toujours ce que va dire l’autre. Mais il garda ses réflexions pour lui : s’il n’avait rien contre le fait d’être avec un homme, ce n’était peut-être pas le cas de Pierre-Emmanuel, il avait toujours entendu dire que les Janns étaient homophobes. Pas étonnant : les grandes familles le sont toutes plus ou moins. Mais le jeune homme avait l’air différent, contraire au prototype du petit garçon que pouvait fournir une grande famille. Ce devait être en partie pour cela qu’il devait l’apprécier. Il avait donc les yeux perdus vers le’ jeune homme, épiant le moindre signe de faiblesse, mais celui-ci avait l’air de bien s’en sortir, il décida donc de ne rien faire pour l’instant, sinon le regarder pour lui éviter toute chute qui ne ferait qu’augmenter la douleur de ces côtes. Bon, il comprenait, en fait, que Pierre-Emmanuel n’aie pas vraiment envie de se faire déshabiller comme un vieux papy omnipotent, mais d’un côté... D’un côté quoi ? Il était un homme, à tendance bisexuelle qui plus est et à qui un autre homme plaisait bien. Bon, il ne dirait peut-être pas de l’Amour, il n’avait jamais connu ce sentiment, mais il l’aimait quand même beaucoup, plus que les autres personnes avec qui il était sorti. Et pourtant, il ne le connaissait que depuis une heure au grand maximum...Il se mit à rougir, très légèrement quand il s’apperçu qu’il n’avait pas dévié son regard de la nuque du jeune homme en face de lui. Il semblait un peu intimidé, mais à vrai dire, il y avait de quoi : avoir les yeux d’un homme accroché à soi alors qu’on allait se déshabiller n’avait rien de très plaisant... Même si on appréciait la personne. Judas aurait voulu le faire rire avec une réplique dans le genre : «On est entre hommes voyons» mais il n’était plus très sûr de lui : quand quelqu’un lui plaisait vraiment beaucoup, il se laissait aller quelques fois à dire des choses qu’il n’avait jamais vraiment voulu dire, ou très profondément dans son inconscient, alors il ferma la bouche après avoir simplement dit :

- [color=cyan]Don’t worry...[/color]

L’écrivain enfouit sa tête dans l’oreiller, essayant de chasser les images d’un Pierre-Emmanuel rougissant et souriant, s’apprêtant à se déshabiller devant lui. Non, non, ça ne pouvait pas se passer comme cela : ils étaient destinés à être amis, peut-être même les meilleurs amis du monde et il n’allait tout de même pas gâcher cela avec.... autre chose. Tiens, d’ailleurs, il fallait qu’il se trouve vite fait quelqu’un pour ne pas avoir à penser tout le temps au jeune homme : il se connaissait assez bien pour savoir qu’il pouvait avoir des crises d’obsession envers certaines choses. Seulement voilà, ça n’avait jamais été des personnes réelles, il n’avait jamais ressenti quelque chose de si fort pour un simple être humain... Qu’est-ce qu’il était en train de faire ...?
Le corps fluet se glissa dans les bras à côté de lui et il ouvrit à nouveau les yeux bien que couverts par la masse épaisse de ses cheveux. Il eut un petit sourire et frotta amicalement l’épaule de Pierre-Emmanuel le plus doucement possible pour ne pas lui faire mal :

- [color=cyan]Prêt pour une nuit dans le même lit qu’un autre homme ? [/color]dit-il en riant, ne semblant pas du tout sérieux.

Voilà, ils étaient tous les deux là, dans le petit lit une place accolé contre le mur, recouverts par les draps chauds en pyjama, qui était d’ailleurs trop grand pour le jeune homme, comme il l’avait prévu. Mais bon, c’était toujours plus confortable qu’un uniforme tâché de sang. Judas se cala confortablement contre les oreillers tout en le regardant commencer à parler. Tout d’abord son nom : Pierre-Emmuanel Janns. Il fit comme s’il ne le savait pas déjà et hocha la tête, demandant :

[color=cyan]- Et tu préféres qu’on t’appelle comment, Pierre ou Emmanuel ? Ou les deux ?
[/color]
Question typique que les personnes portant des noms composés reçoivent des dizaines de fois par jour, mais lui ça lui importait plus : il voulait vraiment savoir comment l’appeler... C’était quelque chose d’important après tout.

Puis, vint sa vie. Oui, la vie d’un Janns. C’était pire que ce qu’il avait pensé. Dix huit ans, jamais eu de contacts et déjà promis à une demoiselle. Vive la liberté. Ainsi, les pauvres crevant dans les rues ou bien les riches héritiers dans leurs palais souffraient le même martyr, sous des formes différentes, voilà tout. A noter dans un livre. Comment diable avait-il fait pour ne pas devenir une personne revêche et coincée comme ses parents ? Ça relevait du miracle ! Mais c’était tant mieux, ça aurait mal fait de passer la nuit dans le même lit qu’un Janns coincé. Cependant, ça devait être gênant d’exposer tout cela à quelqu’un qu’on connaissait à peine, d’ailleurs, ça devait être la toute première fois qu’il disait de telles choses, vu sa légère gêne qui teintait à nouveau ses joues de rouge. Et ses yeux noisettes qui fixaient d’un regard vide le plafond. Qu’avait le plafond de plus intéressant que lui... Il voulait être un plafond... Il écoutait attentivement les mots empreints de tant d’émotion, de rage et de désespoir contenu qu’ils finissaient par lui faire mal aussi. Comment peut-on priver un être humain de toutes les joies simples de la vie pour de telles futilités ? Malgré son apparence de jem’enfoutisme profond, le jeune homme n’était pas de pierre. Il s’approcha un peu plus de Pierre-Emmanuel et, passant son bras autour de ses épaules, il se mit lentement à lui caresser les cheveux. Il ne savait pas trop s’il allait être rejeté ou pas, mais sur le moment, il s’en fichait, il avait juste envie de le réconforter, qu’il aille mieux, qu’il sourie encore et peut-être même trouver des solutions à ses problèmes même s’il n’y connaissait pas grand chose. Quand il parla également de sa sexualité bridée, chose assez étonnante pour un jeune homme de dix huit ans, Judas ne put s’empêcher d’être assez ému. Il ne savait pas pourquoi, mais savoir qu’il était si innocent le faisait sourire et réchauffait son coeur. C’était vrai, en général, il côtoyait des personnes qui avaient au moins dix personnes dans leurs palmarès sexuel et qui s’en vantaient ouvertement. L’innocence est quelque chose d’infiniment plus... tendre... Ce fut donc avec tendresse et patience qu’il essuya doucement les larmes des yeux de Pierre-Emmanuel, en faisant attention aux multiples blessures qui parsemaient son doux visage. Son désespoir avait quelque chose de très touchant... Il avait envie qu’il aille mieux, vraiment. Mais comment faire ?

- [color=cyan]Mais tu sais, si tu as dix huit ans, t’es majeur, tu peux partir où tu veux... tu peux travailler, je ne sais pas où, où tu veux, tu es peux être un Janns, tu restes un être humain : tu es libre. Le courage, ça se trouve, tu sais[/color], lui fit-il avec un clin d’oeil, sans cesser de passer sa main dans ses cheveux.

Sentir le corps de Pierre glisser tout doucement contre le sien ne l’aida pas vraiment à se concentrer, mais il réfléchit tout de même à sa vie et à ce qu’il pourrait bien dire dessus. Après une petite pause il se lança, parlant à mi-voix presque à l’oreille de son hôte :

[color=cyan]- Ma vie... elle n’est pas bien palpitante non plus. J’enchaîne les petits amis ou les petites amies sans même les remarquer, j’enchaîne les cours, c’est une des choses qui me semblent les plus intéressantes ici. J’ai pas vraiment de famille : mes parents ont divorcé il n’y a pas longtemps et mes soeurs passent leur vie hors de la maison... La plupart du temps, j’écris, c’est ce qui me permet d’oublier un quotidien assez morne et monotone. Je sais pas si tu as déjà lu de mes livres, ça m’étonnerait en fait parce qu’ils ne sont pas très politiquement correct, mais je suis plus connu sous le nom de Why, mon nom de plume.... En ce moment, je suis en train de travailler sur mon dernier roman... Mais à part ça, ma vie n’est pas grand chose...
[/color]
Il eut un petit sourire amer et releva les yeux vers ceux de Pierre-Emmanuel pour essayer de lire dans leur couleur noisette.
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Pierre E. Janns
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tu traînes où ? : Vous pourrez me trouver dans 'La première branche' là où je réside. Sinon, à l'école.
ton job ? : Je ne travaille point. Je suis un écolier.
ça gaz ? : Malheureusement, je ne peux vous dire oui.

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MessageSujet: Re: Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas]   Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas] Icon_minitimeJeu 3 Sep - 16:53

Et bien voilà, il venait de parler. De lui, de sa vie. Pourquoi ? Pourquoi avait-il répondu à sa question ? Alors qu’ils se connaissaient à peine. Alors qu’ils n’étaient que des inconnus ? Pierre ne le savait pas mais, d’un côté, cela lui avait fait du bien. Oui, parler ainsi l’avait soulagé. Enfin quelqu’un savait. Enfin quelqu’un pourrait le soutenir dans sa bataille. Car, il se battait. Tous les jours il se battait. Pour essayer de changer les choses, pour essayer de s’enfuir de cette cage dorée qui faisait sa vie. Il sourit. Doucement un fin sourire vint s’afficher sur ses lèvres alors qu’un bras chaud venait l’entourer, laissant sa main dans ses cheveux. C’était doux, agréable. Il était bien là, contre Judas, sa main dans ses cheveux. Il n’avait jamais connu cela mais, il aimait bien. C’était une douce étreinte. Et d’ailleurs, imperceptiblement Pierre se rapprocha un peu plus, laissant son corps toucher celui du jeune homme. Il sourit à nouveau et finalement, il se calma, écoutant les mots de Judas. Oui, il avait raison. Il allait être majeur, il pouvait fuir mais… Ce n'était pas aussi facile. S'il s'enfuyait, ses parents aurons aussitôt fait de le retrouver. Il était promu à un mariage, à un métier. Jamais il ne pourrait fuir. Ou si, il y avait un moyen mais, pour l'instant, Pierre ne pouvait l'envisager. Peut-être, car, personne ne serait là pour approuver. Quel était ce moyen ? Et bien, il avait juste à dire à ses parents qu'il aimait les hommes. De cette façon, ils le rejetteront sans vouloir d'explications. Mais, ce n'était pas non plus une très bonne idée, car, de cette manière là, Pierre perdrait tout, son argent, sa vie et, il en avait peur. Il n'avait jamais rien connut. Ni le manque de vêtement, ni le manque de nourriture. Il avait toujours vécu au chaud et, il avait peur de se retrouver à la rue. Sans rien pour manger ou se vêtir. C'était peut-être bizarre. Mais, n'avait-il pas le droit ? D'avoir peur ? On ne lui avait fait connaître que cette vie...

Se fut Judas qui le sortit de ses pensées. Lorsqu'il commença à parler de lui. D'ailleurs, Pierre sourit doucement. Alors, il était écrivain ! Se devait-être intéressant comme métier et puis, ses livres, Pierre était intrigué par ses livres. Il aimerait bien les lires. Il aimait lire et, ce qu'il lisait n'était pas forcement bien passionnant ! Entre la bible et les livres de cours ou que ses parents lui choisissaient, il y avait pas grand-chose de bien passionnant. Alors, les livres de Judas devaient surement être bien mieux. Posant doucement sa tête contre l'épaule de celui-ci, il attendit la fin de son histoire, souriant doucement.

- Tu me les prêteras ? T'es livres ? J'aimerais bien les lires ?

Un grand sourire alors qu’il plongeait son regard dans l’azur de Judas. Si beau. Pierre avait encore du mal à se rendre compte de la beauté des iris qui lui faisaient face. Leur couleur…Jamais il n’avait vu des yeux aussi magnifiques. Il sourit à nouveau et, finalement, finit par rompre le contact visuel. Rougissant doucement avant d’aller reposer sa tête contre l’épaule du garçon. Aimant sa douce chaleur.

- Pierre ou Emmanuel. Je n'aime pas trop qu'on m'appelle avec mon nom composé. Enfin, après, comme tu veux. Je ne vais pas bouder si tu m'appelles Pierre-Emmanuel. Même, si tu veux, tu peux même m'appeler P-E !

Un petit rire sortit des lèvres de Pierre alors que son regard fixait sans vraiment le voir le plafond. La soirée allait surement être une des meilleurs de sa vie. Il n’était ni en train d’avoir une discussion stérile avec ses parents, ni en train de sourire à des amis de ses parents dans une quelconque soirée ! Non, il était allongé dans un petit lit, son corps étreint délicatement, discutant calmement avec ce qui allait devenir un précieux ami. Il en était certain.

- Tu aimes les chats ? J’ai un chat. Je l’adore. Je crois que c’est mon seul et véritable ami. Il est super mignon. Matoux. C’est son prénom ! Il faudra que je te le présente un jour. Je suis sûr qu’il va bien t’aimer.

Un grand sourire se dessina sur le visage de Pierre. Oui, ce n’était pas forcement très intéressant ce qu’il disait mais, il avait envie de discuter avec Judas alors, il cherchait des choses dont-il pouvait parler et qui lui tenait à cœur. Il n’y avait pas grand-chose oui mais, il essayait de faire l’effort et puis, de toute façon, il aimait parler avec le jeune homme. Il avait une voix agréable et, il aimait l’entendre parler. Alors, voilà !

- Je l'ai trouvé quand j'étais plus petit. En rentrant de l'école. Mes parents n'ont jamais voulus de lui mais, ma gouvernante à réussit à le garder. Du moment qu'il reste dans ma chambre tout va bien. Je trouve ça dommage. On a une grande maison et Matoux est obligé de rester dans ma chambre. Enfin, elle n'est pas non plus minuscule mais bon ! Il y a tellement de recoins à explorer je suis sûr !! Et toi ? Tu as un animal ?

Oui, il avait vraiment l'impression de raconter n'importe quoi mais, il avait envie de parler. Et d'ailleurs, son visage souriant montrait à quel point il aimait discuter avec Judas. D'ailleurs, il aurait bien voulu lui demander quelque chose mais, il avait peur de sa réaction. Enfin...pourquoi pas ! Au moins, il pourrait peut-être lui parler de ça...

- Dit…tu aimes les garçons ? Tu as dit petits copains et petites copines. Tu aimes les garçons ?

Pierre savait que sa question pouvait être bizarre. D'ailleurs, elle pouvait même faire croire qu'il en avait peur. Peur d'être dans le même lit qu'un homme qui en aime d'autre mais non, ce n'était pas cela. Pierre se demandait juste... comment il avait fait ? Pour accepter, comprendre. Car, il savait. Il savait qu'il était homosexuel mais, il n'avait jamais eu...d'expérience. Il ne savait pas comment c'était et, il se le demandait bien. Vous vous demandez comment il fait pour savoir qu'il est gay ? Et bien tout simplement, car, il n'est pas attiré par les filles. Oh, il peut les trouver jolies mais, rien que de s'imaginer les toucher ou les voir nues le dégoûtent. Et, lorsque son regard se pose sur un homme à son goût, il sent son corps bruler alors, il ne faut pas être un dieu pour en arriver aux conclusions !

- C’est comment ? …. D’être avec un garçon ?

Pierre rougissait violemment, il n'osait même pas regarder Judas mais, il avait besoin de demander. Sa curiosité étant plus grande que sa gêne et sa raison.

- Je me demande….parce que tu vois…euhm….je…enfin…voilà quoi !

Un petit sourire timide alors que Pierre n'osait toujours pas regarder Judas. Priant pour ne pas lui faire peur, le vexer ou alors...Il ne savait pas. Mais, il savait qu'il voulait continuer à être avec lui. A lui parler et être étreint par lui. Oui, il voulait que ça continue comme cela...
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Judas Engelnacht

Judas Engelnacht


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tu traînes où ? : quelques part par là...
ton job ? : écrivain de génie...
ça gaz ? : euhrf, ouais, sans doute...

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MessageSujet: Re: Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas]   Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas] Icon_minitimeSam 5 Sep - 4:02

Pierre commençait à se livrer entièrement à lui. Corps et âme, pensa-t-il avec un sourire intérieur ironique. Il aimait bien cela : sembler assez digne de confiance pour qu’un inconnu se confie à lui presque sans hésiter. Lui confier ses peurs, ses joies, tout ce qui fait un adolescent normal après tout. Mais pour Pierre, cela semblait nouveau : il n’avait jamais vraiment eu l’air de se confier à quelqu’un... C’était triste de voir un si beau jeune homme enfermé entre quatre murs dorés, cherchant en vain une issue... Et si cette issue, c’était lui ? Et si, en lui parlant plus, ce soir et les autres jours, il réussissait à découvrir ces plus secrètes sur son avenir et lui permettre de les réaliser ? Il se sentait quand même un peu ridicule : il était loin d’être un super-héros altruiste et voilà qu’il avait envie de «dévergonder» un fils de bonne famille. Dans les deux sens, mais le deuxième devait rester plus secret. D’accord, il était très ouvert d’esprit pour un Janns, mais il ne fallait sans doute pas essayer de pousser le bouchon plus loin : il risquait de le perdre. Il se contenta donc de continuer à passer sa main dans ses cheveux, rêveur, appréciant leur douceur lui chatouiller le bout des doigts et leur couleur de ses yeux vagabonds. Ils étaient si doux, si beaux : il ne se lassait pas de les toucher encore et encore, comme s’il avait peur que l’illusion disparaisse, qu’il se retrouve encore seul dans sa chambre, se réveillant en sursaut avant de se rendre compte qu’il était en retard. Mais rien de tout cela ne se produisit. Au contraire, comme pour renforcer cette impression toute onirique, Pierre-Emmanuel parla, ou plutôt chuchota : un simple murmure suffisait, vu la proximité, encore tout à fait chaste de leurs deux corps. Il lui demanda ses livres. Il avait envie de lire ses livres. Comme tout écrivain, cela lui fit extrêmement plaisir, ça le flattait : il s’intéressait à ce qu’il faisait... Mais le simple humain aussi était touché par tant d’attentions. Un livre, c’est au fond une partie de soi, même si ça n’a rien à voir avec une autobiographie, un livre est une partie de notre temps, de notre vie et de nos idées... De nous. L’offrir à quelqu’un relève presque de l’exibitionisme. C’était en partie pour cela qu’il avait tout d’abord refusé de publier ses romans avant de se rendre compte qu’ils seraient plus qu’utiles à Amber un jour. Mais, avec le jeune homme, ça ne le dérangeait pas de se montrer presque à nu, sur du papier avec de l’encre. C’est pourquoi il eut un petit sourire et d’une voix un peu dégagée, il fit :

[color=cyan]- D’accord, il n’y a pas de problèmes... Juste, je vais devoir te passer le manuscrit original avec toutes les ratures, les fautes et les petites remarques... Je... Je n’achète jamais mes livres publiés... J’ai l’impression qu’ils ne sont plus vraiment à moi...[/color]

Il eut un petit sourire désolé, mais apparemment, le jeune homme ne se formalisa pas à cause de cela. Il espérait simplement qu’il arriverait à lire quelque chose... Au moins, son éditeur avait pu déchiffrer ses rature de perfectionniste. Au pire, il imaginait que ce ne serait pas une grande perte pour le jeune homme. Celui-ci d’ailleurs, venait de replonger dans ses yeux : il avait remarqué qu’il le faisait assez souvent. En fait, ceux qui s’occupaient de ses yeux le faisaient assez souvent, mais en général, il s’en fichait, il faisait comme s’il ne remarquait pas. Mais, venant de lui, ça lui plaisait : il aimait bien aussi le regarder, autant ses yeux que ses joues qui rougissaient un peu aussi et ses lèvres. Il avait des jolies lèvres aussi, fines et douces, du moins en apparence. Judas secoua doucement la tête. Non, non, il valait mieux ne pas s’exposer à la tentation : ça faisait trop longtemps qu’il n’avait pas eu de personne à protéger, à prendre dans ses bras qu’il pourrait faire une bêtise. Il se contenta donc de resserrer doucement son bras autour des épaules de Pierre-Emmanuel, comme pour l’inciter à se rapprocher plus.
A présent, leurs corps se touchaient, perdus dans un flot de vêtements en coton et de chaleur, de tendresse. Ivres de tendresse et de nouveau.

- [color=cyan]Alors... euhmmm, je t’appellerais plutôt Pierre, même si ce nom connote l’absence de sentiments. Je trouve ça plus joli à prononcer[/color], murmura-t-il à son oreille, comme avant.

Ce faisant, il s’intoxiqua avec son parfum, plus violent que l’odeur de la cigarette, plus doux que celui du chocolat, il était presque indéfinissable. Quel genre de parfum pouvait-il bien mettre ? Il ne l’avait jamais senti ailleurs... Peut-être était son imagination qui voulait à tout prix le mettre hors du groupe des autres, mais ça marchait vraiment. Et Judas préférait largement écouter son coeur que sa raison... dès fois... La tête à lui tournait tellement il respira le doux parfum, le plus discretement possible.
Il avoua être surpris par la question. Les chats ? Il n’en avait jamais eu, mais il aimait caresser ces jolis félins, fiers et indépendants quand ils croisaient sur chemin et venaient lui quémander de la nourriture. Il sourit en rigolant un peu :

- [color=cyan]Non, j’avoue que je n’ai jamais eu de chats, dommage d’ailleurs mais mon père a horreur des poils d’animaux. Je crois qu’il est allergique. Mais j’aime bien les chats, je pense même que ce sont mes animaux préférés... Matoux, c’est drôle comme nom, avec un tel propriétaire, je suis sûr qu’il est mignon.
[/color]
Oups, il avait laissé échapper ça. C’était toujours comme ça quand quelqu’un lui plaisait, il avait tendance à se trahir un peu. Mais jamais comme ça, aussi clairement : il venait de lui dire qu’il était mignon, beau, enfin, attirant quoi ! Il espérait que Pierre ne lui en voudrait pas trop ou qu’il n’en prendrait pas note. Comment ne pas lui avouer aussi ce qui lui remplissait la tête comme le bruit d’une ambulance : «Mignon, Mignon...» ? Surtout quand il lui souriait ainsi. C’était un sourire qu’il ne donnait rien qu’à lui et à personne d’autre (enfin, dans l’instant présent) et cela lui fit vraiment chaud au coeur. En ce moment précis, il avait vraiment envie de le serrer plus fort contre lui et de l’embrasser. Doucement d’abord, pour ne pas lui faire mal car il avait encore ses blessures puis, plus passionnément, quand il aurait reçu un signe positif de la part de Pierre... Mais tout ça resta dans le domaine onirique : il ne pouvait décidement se permettre un tel luxe. Pas avec quelqu’un à qui il tenait. Sa question lui fit à la fois un immense plaisir et une horreur atroce. Lui parler de ses petits amis alors qu’il avait un spécimen parfait dans les bras ? Hum, pourquoi pas après tout ? Que pouvait-il lui refuser ?

- [color=cyan]Disons, que c’est plutôt les autres qui m’aiment... Garçons ou filles, moi je ne fais que répondre à leurs désirs... Mais... disons que... j’ai comme l’impression que les choses vont changer très bientôt,[/color] fit-il avec un sourire en coin malicieux, le fixant. [color=cyan]Mais t’inquiète pas, je ne te violerais pas[/color], rajouta-t-il tout de suite en riant.

Tiens, bonne question, comment ça faisait d’être avec un garçon. Pas trop différent qu’avec une fille en fait, sauf qu’il n’y avait pas de grosse poitrine et la présence d’une chose comme la sienne en bas...C’était les mêmes mouvements, les mêmes mots, les mêmes sensations... Il eut une petite moue et répondit enfin, après s’être passé rêveusement l’autre main dans ses cheveux :

- [color=cyan]Eh bien... C’est... C’est bien, j’imagine... Euhmmmm, on éprouve beaucoup de plaisir avec les deux, mais avec les garçons, on éprouve le plaisir de l’interdit et de la bravade de préjugés, donc, ça donne un certain charme. Et puis, eux ne poussent pas des cris sur-aigüs qui vous cassent les oreilles..[/color].finit-il en riant, sans cesser de caresser les cheveux de Pierre, mais descendant inconsciemment vers sa nuque où la peau était exposée. [color=cyan]Parce que tu te demandes de quel bord tu penches, c’est cela ? [/color]reprit-il en murmurant, sa voix devenant un peu rauque. [color=cyan]Tu as déjà essayé avec une fille au moins ?[/color] demanda-t-il d’un ton anodin.

Pourquoi Pierre semblait-t-il si mignon en toutes occasions, soit, mais surtout quand il était un peu gêné et qu’il osait à peine le regarder à cause de ce qu’il disait ?
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Pierre E. Janns
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MessageSujet: Re: Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas]   Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas] Icon_minitimeSam 5 Sep - 14:56

Sa main. La main qu'il glissait dans ses cheveux était tellement agréable. Tellement douce. Pierre aimait cette douce caresse que lui donnait Judas. Elle était tellement agréable. Tout comme cette soirée d'ailleurs et ce, même si elle avait mal commencée. D'ailleurs, Pierre remerciait sans vraiment le vouloir ses agresseurs. Car, sans eux, ils ne se seraient pas rencontrés. Ils n'auraient pas pu parler et, il ne serait pas encore en train de le faire. Lui posant des questions simples et parfois tellement naïve mais, Pierre avait besoin de parler. D'en apprendre encore plus sur Judas et sa vie. De le comprendre, de s'approcher un peu plus de lui. Pierre ne savait pas pourquoi il souhaitait cela et, il ne cherchait pas à savoir. Il laissait faire. La suite, il la découvrira surement bien assez tôt. D'ailleurs, elle arriva. Surement pas en sa totalité mais, lorsque le mot mignon fut prononcé. Lorsque Pierre ouvrit ses yeux de surprise et que ses joues rougirent violemment, il comprit un peu. Ce que la suite lui réservait. Gêné, cela ne l'empêcha pas de sourire. Doucement, timidement. C'était un compliment et, il le prenait bien malgré la surprise qui l'avait envahi ! Un sourire agréable. Un sourire que peu avait vu. Non, en fait, un sourire que seul Judas avait vu. Oui, Pierre n'avait jamais eu l'occasion de sourire ainsi, car, jamais personne ne lui avait dit qu'il était beau, mignon.

Doucement, Pierre s'approcha un peu plus de Judas. Laissant leurs corps se toucher un peu plus, laissant leurs pyjamas se côtoyer. Mais, laissant cette douce chaleur venir l'entourer. Car, Pierre aimait bien la chaleur de Judas. C'était peut-être bizarre à dire mais, elle était agréable. Pas comme celle de sa gouvernante quand elle le prend dans ses bras. Pas comme celle que ses parents peuvent lui offrir. Non, elle n'était pas pareille, elle était beaucoup plus... Il n'y avait aucun mot à mettre dessus, c'était juste bien et agréable et, pour l'instant, il ne souhaitait pas s'éloigner. Et d'ailleurs, cela n'arriva pas et Pierre continua de parler d'un peu de tout et de rien. De son chat par exemple, demandant à Judas s'il aimait cela ou s'il en avait enfin, juste des mots pour ne pas sombrer dans le silence. Juste pour pouvoir continuer à entendre sa voix, grave et agréable. Puis, vint les questions de Pierre, sur les garçons, sur comment c'était d'être avec eux. Et, de nouvelles réponses de Judas. D'ailleurs, Pierre ne put que rougir en entendant les propos du Judas. Oui, il rougit, se sentit gêné, détourna le regard mais, ne bougea pas. Il ne savait pas pourquoi mais, il n'avait pas peur. Pas qu'il est confiance en Judas, non, la confiance était très peu présente dans sa vie mais, il savait qu'il ne lui ferait rien. Et puis, c'était lui qui avait posé les questions non ? Enfin bon, il continua d'écouter, souriant lorsque Judas lui disait des choses qui s'avéraient plutôt drôle. Mais, bien rapidement son sourire s'effaça et ce, lorsque les doigts qui glissaient dans ses cheveux vinrent dans sa nuque, glissant sur sa peau. Il cessa de sourire et frissonna violemment à se contact bien plus chaste qu'un autre. Mais, c'était agréable. De sentir des doigts sur sa peau.

Alors qu'il allait rajouter quelque chose. Croyant que Judas avait fini, il sursauta légèrement en sentant un souffle chaud dans son oreille alors qu'une voix rauque venait glisser quelques paroles. S'il se demandait de quel côté pencher. Non, ça, il le savait déjà. Puis, vint la question. Cette question que le gêna encore plus que toutes les autres choses et, Pierre rougit à nouveau, ses joues devenant encore plus rouge si cela était possible. S'il l'avait déjà fait avec une fille...Il pensa, il s'imagina légèrement et il sentit tout son corps se révulser. Non. C'était impossible. Les yeux détourné, le visage rouge, il répondit tout de même, car, il devait le faire, car, il se sentirait surement libérer en avouant à quelqu'un qu'il aimait les hommes oui, surement. Tout comme il avait parlé de sa vie et de sa famille au garçon.

- Je…je ne me demande pas de quel côté je penche. Ça…je le sais déjà. Et pour euh…non. Je l’ai jamais fait…et peu importe la personne…mais…même pour tout l’or du monde je ne…ahhhhhhhhhhhhh…t’es fou ! Avec une fille….beuhhhhhhhh….mon dieu !

Une grimace de dégout apparut sur son visage tendit qu’il frissonnait violemment. Surement de dégout également en pensant à toucher une fille pour lui faire l’amour. Jamais ! Pierre avait bien vite comprit qu’il ne pourrait jamais les toucher et, il si était fait. D’ailleurs, Judas venait surement d’avoir la réponse à toutes ses questions. Avec ce qu’il venait de dire, il était facile de comprendre que Pierre était homosexuel et surtout, qu’il était le plus grand des novices dans la matière. D’ailleurs, sans avoir essayé, cela pouvait paraître bizarre que Pierre soit aussi certain de sa sexualité. Mais, quelquefois, il n’y a pas besoin d’essayer, on le sait c’est tout. Pour Pierre, c’était cela, il le savait. Il savait que s’il s’imaginait dans les bras d’une fille, nue. Ça n’allait pas du tout. Il n’avait pas peur, mais, leur corps, il ne l’aimait pas. Alors que s’il s’imaginait entre les bras d’un homme, tout allait bien et, ses rêves venaient brulants. C’était ainsi. Et, il ne pouvait le changer. Malgré la honte qu’il portait à cela. Car, oui, il avait honte. Mais, était-ce vraiment de sa faute ? C’était ses parents qui lui avaient bourré le crâne de toutes les choses homophobe existantes alors, il avait un peu de mal à s’accepter…

Puis, finalement, malgré sa gêne et ses joues rouges, il reposa son regard sur Judas, lui souriant doucement, timidement. Il lui sourit avant de se blottir doucement contre lui. Se serrant délicatement contre son corps chaud. Faisant tout de même attention de ne pas se faire mal. Non, il n'avait pas d'idée derrière la tête. C'était juste une étreinte chaste et tendre. Pierre n'avait rien derrière la tête. En fait, il était tellement naïf sur ces choses-là qu'il pouvait faire des choses que les autres comprenaient autrement mais, là. Là, il n'y avait rien à comprendre. Oui, Pierre était juste étreint par Judas et, il appréciait cette étreinte, tendre et douce. Chaude et timide. Car, Pierre était timide. N'osant pas vraiment répondre à cette étreinte et pourtant, il l'appréciait grandement. Tout comme ces doigts qui glissaient dans ses cheveux et maintenant dans sa nuque. Puis à nouveau, Pierre alla plonger ses noisettes dans les océans de Judas. Les aimants plus que tout. Oui, ils étaient si beaux. Jamais il n'avait vu d'yeux si beaux. Ils les aimaient et, s'il le pouvait, il plongerait à l'intérieur pour toujours... Souriant doucement, il finit par rompre le contact. Oh, il aurait bien souhaité le continuer mais, il s'était sentit un peu bizarre alors, il avait préféré arrêter.

- Vraiment, ils sont magnifiques.

Un nouveau petit sourire alors que Pierre regarder à nouveau les océans de Judas avant de se détourner, posant simplement son regard sur lui. Le regardant calmement alors qu'un silence venait envahir la pièce. Pierre ne savait pas comment le définir mais, pour lui, il n'était pas pesant. Non, il était agréable. En parlant d'agréable, il se demandait quant même comment... Son regard glissa doucement sur les lèvres de Judas avant de remonter. Non, il ne demanderait pas et non encore moins il l'embrasserait. Oui mais...cela n'était-il pas agréable ? Et puis, elles avaient l'air douces et puis...le tabac devait leur donner un goût bien à elles... Ses yeux glissèrent à nouveau sur ses lèvres avant de se détourner pour de vrai cette fois, allant fixer le plafond. Mais, qu'est-ce qu'il lui prenait ! Avait-il de la fièvre ? Non. Il le savait bien, ce n'était pas cela, ni à cause de ses blessures. C'était toute autres choses. Quoi ? Ça, par contre, il ne pouvait le dire ou le nommer, car, cela lui était totalement inconnu.

- Mes parents n'ont vraiment pas de chance ! Ils ont fait un enfant tellement anormal ! Enfin, pour eux ! Etre gaucher est déjà anormal alors tu imagines...un fils qui aime les hommes !

Un petit rire franchit les lèvres de Pierre mais, il n'était pas vraiment sincère. S'il avait dit cela, c'était pour changer de sujet mais, d'un autre côté. Les paroles qu'il venait de prononcer lui faisait vraiment mal, car, elles étaient plus que réelles. Ses parents le trouvaient anormal du fait qu'il soit gaucher alors, s'ils venaient à apprendre son homosexualité. Tout serait fini. Il serait renié, déshérité. Et, il avait peur de cela. Doucement, ses yeux retournèrent vers Judas, le regardant doucement, glissant sur le moindre de ses traits puis, finalement, il sourit timidement. Un sourire sincère. Car, Judas arrivait à le faire sourire par sa simple vue ou présence. Oui, Pierre était vraiment bien avec lui. Même, plus que très bien. Doucement, il alla enfin participer à l'étreinte. Doucement, un de ses bras glissa sur les épaules de Judas, allant poser sa main sur la dernière de celui-ci. Et voilà, l'étreinte était complète. Il sourit à nouveau alors que son visage se reposait avec délicatesse sur l'épaule du jeune homme...
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Pierre E. Janns
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Pierre E. Janns


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tu traînes où ? : Vous pourrez me trouver dans 'La première branche' là où je réside. Sinon, à l'école.
ton job ? : Je ne travaille point. Je suis un écolier.
ça gaz ? : Malheureusement, je ne peux vous dire oui.

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MessageSujet: Re: Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas]   Une journée banale avec un petit tour à l'école ! [Abandonné par Judas] Icon_minitimeJeu 17 Sep - 20:46

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